Filles enceintes en milieux scolaires : "pourquoi l’école doit les rejetter alors que la famille les accepte ?" (Innocent Tuyisabe)

Par Prehoub Urprus

Dans une prise de position ferme et engagée, Innocent Tuyisabe, directeur exécutif de l’organisation APROCIDE -Actions pour la Protection Civile et le Développement-, appelle à briser les tabous et à faire de l’école un véritable refuge pour toutes les filles, y compris celles confrontées à une grossesse.

"Être enceinte ne signifie pas être incapable d’apprendre ou de rêver d’un avenir meilleur", déclare-t-il dans un message fort, saluant la circulaire du ministère de l’Éducation nationale, autorisant le maintien des élèves enceintes dans le système scolaire.

Pour lui, cette mesure représente "un acte de justice, pas de faiblesse". Elle marque un tournant contre la stigmatisation et les discriminations subies par de nombreuses jeunes filles.

"L’école est un droit, pas un privilège conditionné à une situation personnelle", insiste Tuyisabe, en soulignant que cette politique permettra à des centaines de filles de reprendre le chemin de l’école et de retrouver leur dignité éducative.

À ceux qui s'opposent à cette inclusion, l’acteur de la société civile pose une question dérangeante mais essentielle : «la vraie question n’est pas "pourquoi les inclure ?", mais bien "pourquoi continuer à les exclure ?" »

Il conclut par un appel vibrant à la responsabilité collective : "l’inclusion des filles enceintes, c’est l’inclusion de l’avenir."