Grands Lacs : Après près d’une décennie d’exil, 275 Burundais regagnent leur pays dans le cadre d’un rapatriement volontaire organisé et humanitaire

Par Gloire Balolage 

275 réfugiés burundais, ayant trouvé asile en RDC -République démocratique du Congo-, depuis 2015, ont été volontairement rapatriés, jeudi, à travers la frontière de Kamvivira, marquant un retour symbolique vers un Burundi que les autorités présentent désormais comme plus sûr et stable.

Originaires des camps de Lusenda et Mulongwe, situés dans le territoire de Fizi, en province du Sud-Kivu, ces réfugiés ont été accompagnés dans cette démarche par plusieurs organisations humanitaires opérant sous la coordination du HCR -Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés-.

La cérémonie de départ a été supervisée par le ministre provincial de la Justice et des Droits humains, Faustin Mayani Shindano, représentant le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi. Celui-ci a salué une opération "digne et respectueuse des droits humains", tout en rappelant l'engagement de la RDC à préserver le caractère civil et humanitaire de ses camps, malgré les défis auxquels le pays fait face.

Côté burundais, une délégation menée par Odette Kamariza, directrice générale du Rapatriement, de la Réinstallation et de la Réintégration (DDRRR), a accueilli les rapatriés dans la zone neutre entre les deux pays. Elle a remercié la RDC pour "son hospitalité indéfectible" et a assuré les exilés que le Burundi offre désormais les garanties de sécurité nécessaires à un retour serein.

"Le Burundi a connu de profonds changements. Il est aujourd'hui un pays plus stable, comme en témoignent les ressortissants congolais qui y vivent paisiblement", a-t-il indiqué.

Cette opération s'inscrit dans une dynamique de coopération régionale encourageante entre les deux pays voisins, illustrant à la fois une volonté politique partagée et un climat sécuritaire en nette amélioration au Burundi.

Depuis le début de la crise politique au Burundi en 2015, des milliers de citoyens avaient trouvé refuge dans les pays limitrophes, notamment en RDC. Le rapatriement progressif de ces réfugiés, sous l'égide du HCR et avec l'appui des autorités locales et régionales, témoigne d’un changement de cap dans la gestion des déplacements forcés en Afrique centrale.