![Quelques sinistrés hébergés au stade des martyrs [ Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-07/IMG-20250729-WA0038.jpg?itok=4od2Tk70)
Par Stella Ungaro
C'est la désolation la plus totale pour les prestataires des services dans les différents sites d'hébergement dédiés aux sinistrés de Kinshasa, à la suite des pluies du 04 au 05 avril dernier ayant entraîné des inondations.
Ils sont au total 3 à travers la ville de Kinshasa, ces sites, à savoir : Stade des Martyrs, Tata Raphaël et Kinkole, avec une population d'environ 15 mille sinistrés.
Sous la Coordination du ministère provincial de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, les prestataires des services affectés pour accompagner les sinistrés ne cessent de se plaindre des mauvaises conditions de travail.
Aucune prise en charge à leur égard n'est assurée jusque-là. Ils n'ont touché aucune prime des risques, ni autres avantages devant servir à booster leur engagement auprès des sinistrés.
Récemment, des revendications ayant conduit à la grève n'ont rien apporté à leur coup de colère exprimé. Face à la sourde oreille à leurs réclamations, ils n'ont pas eu d'autre choix que de reprendre du service, pour ne pas préjudicier les sinistrés déjà exposés à la vulnérabilité grandissante sur les sites.
Pourtant, dévoués pour offrir des services dans un élan de solidarité aux compatriotes, ils sont totalement abandonnés à leur triste sort.
Il sied de signaler que ces prestataires relèvent de différents secteurs : Santé (Médecins, Relais Communautaires, Secouristes et autres) , Affaires Sociales et Actions Humanitaires (Assistants Sociaux),
Hôtel de Ville (Brigadiers BESP et autres).
Pire, au regard de l'ampleur des faits, il est inadmissible de constater qu'en plus de cela, les Coordinations des sites ne disposent pas d'un budget pour leur fonctionnement depuis que ces sites sont opérationnels, il y a de cela 4 mois.
Ce tableau si sombre relance le débat sur la gestion des ressources financières allouées par le gouvernement, pour l'accompagnement des sinistrés y compris des prestataires.
A ce stade, faut-il accorder du crédit aux accusations de détournements tant aux niveaux national que provincial ?
La question reste posée et ne peut trouver des réponses qu'au terme des enquêtes approfondies, pour éclairer la lanterne de l'opinion publique.
Entre-temps, ces prestataires des services, au jour le jour, font face à plusieurs défis dans l'accompagnement des sinistrés, notamment les épidémies, la carence en médicaments pour la prise en charge des malades, ainsi que l'insécurité face à la menace des infiltrés.