Commémoration du Genocost en RDC : le FONAREV plaide pour la vérité, la reconnaissance et la justice pour des millions de victimes oubliées

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Patrick Fata, Directeur général du FONAREV [photo d'illustration]
Patrick Fata, Directeur général du FONAREV [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

À l’occasion de la Journée nationale du Genocost, la RDC -République démocratique du Congo- s’est souvenue des millions de victimes des conflits armés qui ont ravagé le pays ces dernières décennies. Une commémoration marquée par un appel fort à la mémoire, à la justice et à la dignité, lancé par Patrick Fata, Directeur général du FONAREV -Fonds national des réparations des victimes des conflits-.

S’inspirant des mots de Nelson Mandela, Patrick Fata a rappelé que «rendre justice aux victimes, c’est redonner la dignité à la nation». Devant un public attentif réuni à Kinshasa ce samedi, il a déclaré :«Ne pas répéter, ne pas répéter, ne pas répéter, ne pas répéter. Ne jamais oublier. Commencer à guérir. Plus jamais seule.»

Le Genocost, défini comme une tragédie nationale longtemps ignorée, est, selon lui, une blessure profonde dans la mémoire collective congolaise. «C’est une tragédie plurielle des chiffres qui ne diront jamais la souffrance, des noms que l’histoire n’a pas évoqués. C’est aussi une mémoire blessée, une plaie nationale qui ne peut guérir sans vérité, sans reconnaissance, sans justice», a-t-il insisté.

À cette occasion, le Fonarev a présenté un état des lieux de son action, malgré les défis liés à l’insécurité et à la logistique. Le bilan présenté témoigne de l’ampleur du travail accompli par l’institution. 1.555 incidents documentés et certifiés dans 11 provinces ; 139 camps de déplacés identifiés autour de Goma, Beni et Bunia ; Plus de 2 millions de déplacés accueillis dans ces camps en 2024 ; 416.781 personnes pré-identifiées, dont 1.521 victimes détentrices de décisions de justice exécutoires ; 146.700 déplacés internes vivant dans des camps à Goma, Bunia et Kisangani ; 268.510 victimes recensées dans les provinces du Kongo Central, du Grand Kasaï, de la Tshopo et de l’Ituri.

«En dépit d’un contexte sécuritaire complexe, le Fonarev a été le premier à identifier les risques et les défis logistiques majeurs. Il a su produire des résultats qui traduisent concrètement l’impact de son action sur le terrain», a souligné Patrick Fata.

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Samedi 2 août 2025 - 18:14