![Hôpital Général de Référence de Rutshuru [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-08/IMG-20250814-WA0010.jpg?itok=PEoft5F5)
Par Prosper Buhuru
Le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, fait face à une crise sanitaire majeure : plus de 1000 décès liés au VIH/SIDA ont été enregistrés depuis février 2025, selon un rapport de l’ONG APROCIDE -Actions pour la Protection Civile et le Développement-, rendu public, ce jeudi 14 août. Cette tragédie silencieuse se déroule dans un contexte de conflits armés et de déplacements de populations, compliquant l’accès aux soins et aggravant la vulnérabilité des communautés.
Les structures sanitaires locales, notamment l’hôpital général de référence de Birambizo ainsi que les zones de santé de Rwanguba et Rutshuru, sont débordées. Des centaines de familles pleurent leurs proches et des milliers d’enfants sont désormais orphelins, victimes indirectes de cette pandémie qui continue de frapper durement le territoire.
Face à cette situation, APROCIDE appelle à une mobilisation collective pour stopper l’hécatombe. Les citoyens sont invités à adopter des comportements préventifs, tels que le dépistage régulier, l’utilisation systématique du préservatif et la sensibilisation des jeunes et des communautés rurales. L’ONG insiste également sur la nécessité pour l’État congolais de renforcer les politiques de santé publique dans les zones à haut risque et pour les partenaires internationaux de rétablir les financements vitaux à la lutte contre le VIH/SIDA.
"Le VIH/SIDA ne doit plus être une condamnation. Rutshuru pleure ses morts. Mais, ensemble, nous pouvons sauver les vivants", souligne Innocent Tuyisabe, Directeur exécutif de l’APROCIDE-RDC, en insistant sur l’importance de l’engagement de tous pour protéger les populations et réduire l’impact de cette pandémie.