
Par Serge Mavungu
La CNDH-RDC -Commission nationale des droits de l’homme de la République démocratique du Congo a exprimé, ce lundi 18 août 2025, sa vive préoccupation face à la reprise des hostilités dans l’Est du pays par l’AFC -Alliance du Fleuve Congo- et le M23 -Mouvement du 23 mars-, avec l’appui avéré de l’armée rwandaise (RDF).
Dans une déclaration signée par son président, Paul Nsapu Mukulu, l’institution dénonce de "graves violations des droits humains" commises par ces groupes armés, allant des exécutions extrajudiciaires aux viols systématiques, en passant par les déplacements forcés, le recrutement d’enfants soldats et la destruction d’infrastructures civiles. Ces actes, souligne-t-elle, sont assimilables à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
La CNDH rappelle que ces violences constituent une violation flagrante des Accords de Washington, signés entre Kinshasa et Kigali pour la cessation des hostilités, ainsi que des Accords de principe de Doha, conclus avec l’AFC/M23 en faveur d’un cessez-le-feu et d’un dialogue inclusif.
L’institution s’alarme également des "velléités expansionnistes du Rwanda", qu’elle considère comme une menace directe à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC, en contradiction avec la Charte des Nations Unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine.
Face à cette situation, la CNDH appelle à :
• Un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les forces étrangères du territoire congolais,
• Le respect strict des engagements pris à Washington et à Doha,
• La protection des civils et le respect du droit international humanitaire,
* La facilitation de l’aide humanitaire dans les zones affectées,
• Et la mobilisation de la communauté internationale pour garantir la paix et la sécurité dans la région.
La CNDH réaffirme enfin sa détermination à documenter toutes les violations, défendre les droits des populations affectées et alerter les autorités nationales et internationales sur toute escalade du conflit.