![Un groupe des enseignants des écoles primaires publiques à Goma [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-08/IMG-20250826-WA0041.jpg?itok=vWhrszEc)
Par Prosper Buhuru
L’Intersyndicale des syndicats des enseignants du ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté a réuni ses membres en assemblée générale extraordinaire, ce mardi 26 août 2025, à Kinshasa, pour évaluer l’exécution des engagements pris par le Gouvernement lors des commissions paritaires de Bibwa et de Mbuela Lodge.
Dans sa déclaration, l’Intersyndicale a reconnu quelques avancées, comme le paiement, quoique tardif, des 100.000 FC promis, la généralisation du régime contributif de soins de santé via la Mutuelle ainsi que la mise en place d’une commission interministérielle dont les travaux restent toutefois suspendus. Mais ces efforts sont jugés insuffisants face aux nombreuses revendications qui, selon les enseignants, demeurent sans solution.
Ils dénoncent notamment le retard dans l’augmentation salariale, la persistance des disparités dans le paiement des primes, les irrégularités de paie dans plusieurs provinces, le non-paiement de certains intervenants aux examens, la lenteur dans la régularisation administrative et la délivrance des diplômes, ainsi que l’abandon des enseignants retraités depuis plusieurs années. Cette accumulation de problèmes, selon eux, illustre une "mauvaise volonté" du Gouvernement à répondre aux attentes du corps enseignant.
Tout en saluant la volonté exprimée par le chef de l’État lors du Conseil des ministres du 22 août dernier, les syndicats regrettent l’inertie du Gouvernement dans la concrétisation des décisions. Ils donnent ainsi un préavis de grève allant du 26 au 29 août 2025, et préviennent qu’à défaut de solutions, un arrêt de travail sera observé dans toutes les structures du ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté [écoles, inspection générale, secrétariat général et bureaux gestionnaires] à partir du lundi 1er septembre et ce, jusqu’au 6 septembre, en attendant une éventuelle radicalisation du mouvement.