![Les participants à cette activité [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-09/IMG-20250924-WA0015_0.jpg?itok=aZT6jLhw)
Par la rédaction
En marge du Forum africain sur la liberté d'internet, qui se tient jusqu’au 28 septembre à Windhoek en Namibie, les membres du réseau Africa Freedom of Expression Exchange (AFEX) ont tenu ce mercredi leur assemblée générale annuelle, consacrée à l’analyse des conditions de travail des professionnels des médias sur le continent.
Cette rencontre d’une journée a permis aux participants d’évaluer les atouts et les défis auxquels sont confrontés les médias africains, et de tracer des pistes d'action pour garantir la liberté d'expression dans un contexte souvent hostile.
Le bilan dressé est préoccupant : les gouvernements investissent peu pour faciliter le travail de la presse, les cadres législatifs restent répressifs, et les journalistes sont fréquemment exposés à l’insécurité physique.
À cela s’ajoute la paupérisation croissante des professionnels des médias, souvent privés de contrats de travail stables, ainsi que le manque de formations adéquates, freinant le développement d’un journalisme indépendant et de qualité.
La situation en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale a été particulièrement mise en lumière. Le conflit armé dans l'est de la RDC entrave fortement le développement des médias libres, contraignant plusieurs journalistes à l’exil. Dans ces zones de crise, les journalistes se retrouvent dans une extrême vulnérabilité, soumis aux pressions de ceux qui contrôlent les territoires.
Malgré ces défis, certaines avancées ont été saluées, notamment en RDC, où la loi sur la presse promulguée le 23 mars 2023 représente un pas en avant vers un cadre plus favorable à la liberté d'informer.
L'assemblée générale d’AFEX a ainsi servi de plateforme pour renforcer la coordination des actions en faveur de la liberté d'expression en Afrique. Les échanges se poursuivront tout au long du Forum, avec des ateliers et panels prévus jusqu’au 28 septembre, réunissant experts, journalistes, et défenseurs des droits numériques venus de tout le continent.