Enlèvements massifs à Bukavu : la CNDH exige la libération immédiate des 300 jeunes

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Bâtiment de la CNDH [photo d’illustration]
Bâtiment de la CNDH [photo d’illustration]

Par Prosper Buhuru

La CNDH -Commission nationale des droits de l’homme- a réagi avec "profonde indignation" à l’enlèvement d’environ 300 jeunes hommes, dans la nuit du 29 au 30 septembre 2025, à Bukavu, dans le quartier Ndendere de la commune d’Ibanda, au Sud-Kivu. Selon la CNDH, ces enlèvements ont été perpétrés par des éléments du M23-AFC appuyés par l’armée rwandaise (RDF).

Dans une déclaration signée par son président, Paul Nsapu Mukulu, l’institution qualifie ces actes de "violations manifestes des droits fondamentaux", rappelant qu’ils portent atteinte à la liberté, à la sécurité et à la dignité humaine. La CNDH estime en outre que de tels enlèvements collectifs, commis dans un contexte de conflit armé et visant des civils, constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au regard du droit international.

L’institution exige la libération immédiate et sans condition de toutes les victimes, ainsi que la cessation de ces pratiques contraires aux conventions internationales ratifiées par la République démocratique du Congo. Elle interpelle par ailleurs les autorités congolaises à assumer pleinement leur responsabilité constitutionnelle de protéger les citoyens, à localiser les victimes et à traduire en justice les auteurs de ces exactions.

La CNDH appelle également la communauté internationale, notamment les Nations Unies, l’Union africaine, la CIRGL et la SADC, à condamner ces violations, à accentuer la pression diplomatique sur les responsables et à renforcer le soutien à la protection des civils.

Enfin, la Commission exprime sa solidarité avec les familles des victimes et réaffirme son engagement à défendre les droits humains en République démocratique du Congo.

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Jeudi 2 octobre 2025 - 15:48