
Par Gabin K.
Alors que la tension est allée crescendo ces derniers jours entre Kinshasa et Kigali, les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda vont se rencontrer dans le tout prochain jour.
Les deux Chefs d'État ont accepté de se rencontrer en tête-à-tête à Luanda sur initiative du Président angolais Joao Lourenço, qui a d'abord échangé avec Félix Tshisekedi en présentiel, avant d'avoir un entretien par visioconférence avec Paul Kagame au sujet de cette escalade des tensions, susceptibles d'embraser la région des Grands lacs.
Lors de son très bref séjour à Luanda, où il n'est resté que moins de 7 heures, le Président Tshisekedi a accepté de libérer deux soldats rwandais capturés par les FARDC au Nord-Kivu.
La rencontre Tshisekedi-Kagame va intervenir dans un contexte de montée des tensions, Kinshasa accusant Kigali de soutenir les rebelles du M23 pour écumer la paix à l'Est de la RDC et piller ses ressources. Des accusations rejetées en bloc par Kigali qui lui imputent ces tueries au tandem FARDC-FDLR.
Alors qu'en RDC des voix se lèvent pour appeler à la guerre, les dirigeants ont choisi de privilégier l'option dialogue. Mardi 31 mai, le vice-Premier ministre aux Affaires étrangères a clairement informé le Conseil de sécurité des Nations-Unies que la "RDC reste ouverte au dialogue avec le Rwanda".
Le même mardi, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a, de sa part, déclaré que son pays est disposé à dialoguer, car il tient "à jouer son rôle dans la recherche d'une solution pacifique à la tension avec la RDC grâce au dialogue avec le gouvernement de Kinshasa".
Ainsi activée, l'option dialogue est validée par tant d'autres pays, disposés à s'impliquer pour désamorcer la tension. C'est le cas du Kenya, de la Grande Bretagne, de la France, de l'Irlande et des Émirats arabes unis. A ces pays s'ajoutent le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutiérres, qui appellent tous au dialogue et à la confiance.