
Par Edmond Izuba
Avec la nouvelle nomenclature des rétrocessions retenues pour chaque province, la province du sud-Kivu est parmi celles qui sont restées sur le quais. Une situation qui maintient sa province dans le qui-vive, vient l'enfoncer davantage dans des difficultés quotidiennes qui empêchent le bon fonctionnement des institutions provinciales loin d'atteindre ses objectifs assignés.
Au cours d'un tête-à-tête avec le ministre d'État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, le gouverneur Théo Ngwabidje a plaidé pour la révision à la hausse de la rétrocession de sa province. Connaissant bien que les recettes de l'État sont actuellement au rouge, le gouverneur de province a souhaité un appui auprès du gouvernement central pour que sa province trouve gain de cause.
«Nous avons une rétrocession revue à la baisse, et pourtant, vous savez très bien que c'est par la rétrocession qu'on arrive à fonctionner au niveau du Gouvernement provincial et de tous les services(...). Le Sud-Kivu est une province qui s'acquitte régulièrement de ses obligations budgétaires. Nous sommes dans le top 5 des Provinces contributives au Budget de l'État. Les besoins sont exponentiels, les recettes limitées», a déclaré Théo Ngwabidje à la presse.
Rappelons qu’il y a un mois, une délégation des députés provinciaux venus du Sud-Kivu avait été reçue par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget pour la même cause. Et il y a 5 jours, une délégation des Sénateurs Membres des Commissions Ecofin, Entités Territoriales et Décentralisation de la Chambre haute du Parlement est venue s'enquérir de la situation du paiement de la Rétrocession en faveur des 26 provinces de la République Démocratique du Congo auprès du patron du Budget congolais.
Notons également qu'au cours de leurs échanges, Aimé Boji Sangara et Théo Ngwabidje, deux grands notables du Sud-Kivu ont évoqué d’autres questions relatives au développement de leur province.