RDC-Marché alimentaire: «il n’y aura plus de produits qui vont dépasser 1,3$ le kilo», rassure Kalumba, ministre de l’Economie

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Jean-Marie Kalumba, Ministre de l'économie
Jean-Marie Kalumba, Ministre de l'économie

Par Gabin K.

Ministre de l’Economie, Jean-Marie Kalumba affiche une détermination sans précédente pour obtenir, par des moyens légaux et stratégiques, la révision à la baisse des prix sur le marché alimentaire congolais, tant les produits n’y sont pas vendus à leur juste prix.

A la faveur d’un entretien avec la presse, Kalumba a annoncé des contrats conclus avec différentes sociétés et dont l’effet principal attendu est la baisse significative des produits alimentaires. «Nous avons signé plusieurs contrats avec des société portugaise, italienne, etc. Grâce à ces contrats, il n’y aura plus de produits qui vont dépasser 1,3$ le kilo», a-t-il révélé, jurant que «nous ne sommes pas là pour nourrir la population avec des promesses fallacieuses».

Devant les médias, Jean-Marie Kalumba n’a pas esquivé d’aborder la polémique suscitée à la suite de l’achat, par le gouvernement congolais, des poissons auprès de la Namibie alors que la RDC possède le lac le plus poissonneux, Tanganyika, où des poissons meurent de vieillesse. «Nous n’avons ni de wagons ni d’avions frigorifiques pour transporter les poissons qu’on peut produire à Tanganyika», a avancé le ministre de l’Economie, avant de souligner que l’acte du gouvernement est la «réponse à une situation conjoncturelle», car «il y a déficit de l’offre intérieure». Il a cependant insisté sur la volonté de l’actuel régime de mettre en place une vraie industrie de la pêche en RDC. 

«Pour le moment, on ne produit pas mais on ne peut pas croiser les bras. Il y a des solutions conjoncturelles. On s’est dit comme on ne produit pas de poisson, on doit importer. C’est juste pour trouver une solution conjoncturelle avant de mettre un système structurel par d’autres ministères compétents», a expliqué Jean-Marie Kalumba. Et de poursuivre: «nous y allons par palier. Est-ce que nous devons attendre 5 ans jusqu’à ce que nous allons mettre en place une industrie de la pêche et laisser la population mourir (de faim)? Ou nous devons faire des mécanismes. Les échanges commerciaux existent».

Par ailleurs, avec les chevaliers de la plume, le patron de l’Economie congolaise a évoqué les facteurs ayant concouru au choix de la Namibie pour approvisionner le marché alimentaire congolais des poissons chinchards. «La Namibie, c’est la porte à côté. La pèche s’effectue pendant 7 jours et le transport prend 3 jours. Aujourd’hui, quand on achète une marchandise en Europe, ça peut prendre deux mois parce qu’il y a carence de conteneurs», a relevé Kalumba qui n’a pas loupé l’occasion de dénoncer l’insertion, dans la structure des prix, de plusieurs «faux» éléments avec pour conséquence directe: l’augmentation des prix des produits sur le marché. 

«Après des analyses, nous sommes arrivés à des conclusions qu’il y a trop d’éléments qu’on a ajouté dans la structure des prix qui sont faux. Il y a des valeurs SIF que les importateurs déclarent, qui sont fausses», a révélé le ministre.

Lundi 7 février 2022 - 08:59