
Par Prehoub Urprus
Alors que les pourparlers sur un probable accord RDC-USA sur les minerais se poursuivent, l'administration américaine vient d'officialiser de nouvelles grilles tarifaires de taxation douanière à l'importation et exportation. L'on renseigne même que, dans le cas des pays comme le Congo-Kinshasa, la taxation douanière américaine va galoper. Au point de peser sur l'export rd-congolais vers le pays de l'Oncle Sam. Cette nouvelle tarification douanière de l'administration Trump ne devra-t-elle pas impacter négativement le processus de l'accord américano-congolais sur les minerais ? Ces nouvelles taxes douanières américaines ne viennent-elles pas mettre fin à l'AGOA -African Growth and Opportunity Act- ? Décidément, quoique l'on dise, ce nouveau régime douanier américain sous Trump entamerait les relations commerciales entre Washington et Kinshasa, même si, pour l'instant, ce dernier n'a pas encore réagi officiellement. Une réaction très attendue dans les tout prochains jours.
Les échanges entre la RDC -République démocratique du Congo- et les États-Unis d’Amérique risquent de connaître un tournant décisif. Avec l’instauration de nouveaux droits de douane par l’administration Trump, l’exportation des produits congolais vers le marché américain pourrait devenir plus coûteuse et moins compétitive.
À partir du 5 avril 2025, un tarif douanier de base de 10 % sera appliqué sur toutes les importations vers les États-Unis. Cependant, pour certains pays, dont la RDC, des taxes spécifiques plus élevées entreront en vigueur à partir du 9 avril. Kinshasa devra ainsi faire face à un droit de douane de 11 % sur ses exportations vers les États-Unis, une mesure qui pourrait peser lourdement sur plusieurs secteurs clés.
En 2023, les exportations congolaises vers les États-Unis se sont principalement composées de métaux précieux, de minerais et de quelques produits manufacturés. Si les exportations de cuivre, cobalt et or restent dominantes, les secteurs émergents comme le textile ou l’agroalimentaire pourraient être particulièrement affectés par ces nouvelles mesures tarifaires.
Avec un taux de taxation réévalué, la compétitivité des produits congolais risque d’être mise à mal. Les entreprises locales qui dépendaient du marché américain devront soit absorber ces coûts, soit trouver de nouveaux débouchés ailleurs.
Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette annonce. Toutefois, ces nouvelles taxes interrogent sur l’avenir du commerce entre la RDC et les USA, notamment en ce qui concerne les avantages accordés sous l’AGOA -African Growth and Opportunity Act-. En 2024, les exportations congolaises sous ce régime avaient atteint plusieurs centaines de millions de dollars, facilitant l’accès des produits congolais au marché américain.
Désormais, la question est de savoir si la RDC pourra s’adapter à ces nouvelles réalités, ou si elle devra diversifier ses partenaires commerciaux, pour limiter l’impact de ces hausses tarifaires.