
Par Prehoub Urprus
Face à la paralysie de leurs activités, due à l’occupation d’une partie de l’Est de la RDC par l'Armée rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23-AFC, les entreprises privées ont tiré la sonnette d’alarme auprès du Gouvernement. Lors d’une réunion tenue le 22 avril 2025, à Kinshasa, le Vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a écouté les doléances des opérateurs économiques durement impactés par la situation sécuritaire.
La rencontre visait à dresser un état des lieux et à identifier des mesures adaptées pour soutenir ces entreprises confrontées à des défis multiples : double taxation, insécurité juridique, interdiction d’importation, fermeture de banques, pillages récurrents ou encore licenciements massifs. Thierry Ngoyi, représentant de la FEC -Fédération des Entreprises du Congo-, a évoqué une série de contraintes qui compromettent la survie, même de l’économie locale à Bukavu, Goma et dans d’autres zones sous occupation.
Les opérateurs demandent notamment un statut particulier auprès du Gouvernement, la suspension des contrôles économiques, et des mesures conservatoires pour préserver les emplois et les entreprises. "Le Gouvernement doit entendre notre cri de détresse", a plaidé John Mwenda, directeur général de Premium Food.
En réponse, le ministre Mukoko Samba a annoncé la mise en place immédiate d’une commission spéciale chargée d’examiner toutes ces préoccupations. "Le Gouvernement est conscient de l’urgence", a-t-il assuré, précisant que des propositions concrètes seront soumises, dès la semaine prochaine, pour relancer l’activité économique dans ces régions en crise.