Sous-traitance en RDC : l’ARSP et le Club BTP-CMA scellent un partenariat stratégique pour renforcer les PME locales tournées vers les intérêts congolais

Par Gloire Balolage 

Un pas significatif vient d’être franchi dans la réforme de la sous-traitance en RDC -République démocratique du Congo-. Lors d’une cérémonie organisée jeudi à Kinshasa, l'ARSP -Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé- et le Club BTP et CMA -Chambre de Métiers d’Artisanat- ont scellé un protocole d’accord historique visant à renforcer la compétitivité des entreprises congolaises.

La signature a réuni Miguel Kashal, Directeur général de l’ARSP, Jean Bamanisa Saidi, président du Club BTP & CMA, ainsi que le ministre de la Formation professionnelle, Marc Ekila. Ensemble, ils ont lancé les bases d’une collaboration durable et structurée, centrée sur une sous-traitance plus équitable, nationale et compétitive.

Dans son allocution, Miguel Kashal a souligné le caractère stratégique de ce partenariat. «La sous-traitance en RDC, longtemps dominée par des intérêts étrangers, doit désormais répondre à la loi de 2017, qui privilégie les entreprises congolaises», a-t-il rappelé. Il a salué une avancée concrète vers un assainissement des chaînes de valeur dans les secteurs clés comme le bâtiment, les mines et l’aménagement du territoire.

Pour Jean Bamanisa, cet accord ouvre la porte à de réelles perspectives, pour les petites et moyennes entreprises locales. «Nous ne voulons plus être de simples spectateurs des grands projets. Nous voulons en être les acteurs», a-t-il affirmé. Il a insisté sur l’importance de bâtir un écosystème national solide, capable de porter des champions économiques congolais.

Un partenariat axé sur la formation et la transparence. Ce protocole d’accord prévoit plusieurs mesures structurantes, notamment, le renforcement des capacités techniques et administratives des entrerprises membres du Club BTP-CMA ; la création d’un mécanisme de concertation permanent entre le régulateur et les opérateurs du secteur ; l’élaboration d’une cartographie nationale des sous-traitants qualifiés, des campagnes de sensibilisation communes à la législation sur la sous-traitance, notamment dans les zones économiques sensibles.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement congolais de reprendre la main sur les secteurs stratégiques de l’économie, conformément à la vision du Président de la République, pour une croissance inclusive et résiliente.

Au-delà des aspects techniques, ce partenariat envoie un signal fort, la sous-traitance ne doit plus être perçue comme un point faible du système économique, mais comme un puissant levier de développement local, de création d’emplois et de transfert de compétences.