![Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-03/IMG-20250308-WA0008.jpg?itok=qR0aGCfQ)
Par la rédaction
« Nous ne pouvons en aucun cas tolérer un monde où les femmes et les filles vivent dans la peur, où leur sécurité est un privilège plutôt qu’un droit non négociable », a déclaré Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU. Il l'a dit à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, soulignant la nécessité d’agir pour mettre fin aux injustices qui frappent encore de nombreuses femmes à travers le monde.
Dans son discours prononcé à New York, le Chef de l'ONU a rappelé que cette année marque le trentième anniversaire de la conférence historique de Beijing, où il avait été solennellement réaffirmé que les droits des femmes sont des droits humains. Il a salué les progrès réalisés depuis, soulignant que « les femmes ont levé des barrières, brisé des plafonds et remodelé nos sociétés ». Parmi les avancées notables, il a cité l’augmentation du taux de scolarisation des filles et la présence croissante des femmes dans des postes de pouvoir.
Cependant, malgré ces progrès, le Secrétaire général de l'ONU a insisté sur le fait que ces avancées restent fragiles et insuffisantes face aux défis persistants. « Toutes les dix minutes, une femme est tuée par son partenaire ou un membre de sa famille. 612 millions de femmes et de filles vivent sous la menace de conflits armés », a-t-il rappelé, dénonçant ces violences comme des « abominations séculaires » qui continuent d’entraver l’égalité des sexes.
Il a aussi souligné les inégalités économiques, en notant que moins de deux tiers des femmes dans le monde participent au marché du travail et que celles qui y parviennent gagnent beaucoup moins que leurs homologues masculins. Selon lui, si les tendances actuelles persistent, il faudrait 130 ans pour éradiquer l’extrême pauvreté parmi les femmes et les filles.
Dans ce contexte difficile, les femmes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ne pourront pas célébrer la journée du 8 mars comme d'habitude en raison de l'insécurité grandissante.