80e Assemblée des Nations-Unies: « La souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées », (Emmanuel MACRON, Président de la France)

Par Don Benjamin Makolo

Du haut de la tribune de la 80e Assemblée générale des Nations-Unies, le Président de la République française, Emmanuel Macron a fait, mardi 23 septembre 2025, un plaidoyer en faveur de la paix dans la région des grands lacs, zone qui vit sous des tensions récurrentes marquées par l'agression rwandaise dans les provinces congolaises du Nord et du Sud-Kivu depuis le début de l'année 2025 jusqu'à ces jours.

Dans son allocution, le Président français a, avec un ton ferme, insisté sur l'importance de la paix dans cette région africaine qui doit passer obligatoirement par le respect de l'intégrité et la souveraineté du territoire de la République démocratique du Congo. « Puisqu'il nous appartient de nous mobiliser et coordonner nos efforts pour agir ensemble au sujet du Soudan pour que les belligérants acceptent les négociations et remettent le pouvoir aux civils, de la même manière dans la régions des grands lacs, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées », a-t-il déclaré. 

Sous les acclamations frénétiques de l'assemblée, Emmanuel Macron s'est apaisanti sur la situation dans les deux provinces du Kivu sous occupation des rebelles du M23-AFC soutenus par le Rwanda. « Il faut rendre l'espoir à la population des Kivu et aux centaines des milliers des personnes qui ont été déplacées », ajoute-t-il. 

Interrompu par les acclamations de toute l'assemblée qui, visiblement accorde une importance capitale à la cause de la République démocratique du Congo, M. Macron a lancé une invitation solennelle à encourager les efforts allant à soulager la question humanitaire dans cette région. Il a par ailleurs invité pour le mois d'octobre prochain à Paris, tous ceux qui peuvent répondre à l'urgence humanitaire dans la région des grands lacs. « Et c'est aussi pour cela que nous nous réunirons le mois prochain à Paris. Tous ceux qui peuvent répondre à l'urgence humanitaire et faire converger les initiatives de paix. Je me félicite de ce qui a était conduit par l'Union Africaine, partant des voisins, par le Qatar, par les États-Unis d'Amérique. Mais l'urgence humanitaire, là aussi est indispensable », a-t-il martelé.

Avant de clore son intervention sur le sujet de la région des grands lacs, le Président français Emmanuel Macron a rappelé ce qui fait la force réelle des Nations-Unies, la capacité de sursaut. « Nous ne devons oublier aucun de ces conflits. Nous n'avons pas le droit. À aucun moment de nous décourager. Car, cette capacité de sursaut, c'est notre force. C'est ce qui nous a rassemblé il y a huit décennies. Nous n'avons aucun droit à la fatigue en ce moment que nous vivons », a-t-il conclu.