Journée mondiale des réfugiés : Plus d’un million de Congolais et 500.000 étrangers en exil, selon le HCR

Par Gloire Balolage 

La communauté internationale célèbre la Journée mondiale des réfugiés, une date instaurée en 2001, pour rendre hommage aux millions de personnes contraintes de fuir la guerre, les persécutions et les violences à travers le monde. Cette année, la journée résonne de manière particulièrement grave, alors que le nombre de déplacés forcés atteint un niveau sans précédent.

Selon les données du de HCR -Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés-, plus de 122 millions de personnes vivent aujourd’hui en situation de déplacement forcé à travers la planète. Un chiffre record, alimenté par les conflits persistants au Soudan, en Ukraine, en RDC -République démocratique du Congo-, ou encore dans la bande de Gaza. Si les réfugiés fuient pour sauver leur vie, nombreux sont ceux qui, au lieu de trouver sécurité et soutien, se heurtent à la stigmatisation et aux barrières politiques ou économiques.

À la souffrance de l’exil s’ajoute une autre menace : celle de la baisse drastique de l’aide humanitaire. Partout dans le monde, les financements manquent, compromettant l’acheminement de vivres, d’abris ou de soins. Des millions de vies dépendent pourtant de cette solidarité internationale.

Pour Pierre Atchom, représentant intérimaire du HCR en RDC, la coopération régionale est cruciale : «Le gouvernement congolais a sollicité une réunion de la commission tripartite RDC-Rwanda-HCR. Nous travaillons pour organiser cette rencontre, soit à Genève, soit à Addis Abeba.» Ce cadre de collaboration vise à organiser et sécuriser le retour volontaire des réfugiés de part et d’autre des frontières.

La RDC est elle-même à la fois pays d’accueil et pays d’origine de réfugiés. Près d’un million de Congolais vivent en exil, principalement à cause de conflits armés dans l’Est du pays. Dans le même temps, le pays héberge environ 500.000 réfugiés étrangers, notamment burundais, rwandais et centrafricains.

Des efforts de rapatriement volontaire sont en cours : «Cette année, 177 Congolais sont revenus de pays comme l’Afrique du Sud, la Namibie ou le Burundi. Parallèlement, près de 4.000 réfugiés vivant en RDC sont retournés dans leurs pays d’origine», explique Pierre Atchom.

Au cœur de cette crise, des actes de générosité éclairent l’humanité, des communautés modestes qui partagent le peu qu’elles ont, des bénévoles qui tendent la main, des politiques d’accueil courageuses. C’est cette chaîne de solidarité qu’il faut renforcer.

«Si nous agissons avec courage et compassion, les réfugiés répondront avec leur énergie, leur ingéniosité et leur volonté de reconstruire. En les soutenant, nous construisons ensemble un monde plus stable, plus humain, plus juste», conclut le représentant du HCR.