
Par la rédaction
Les avocats de François Beya sortent finalement de leur silence quelques jours après l'ouverture à la Haute cour militaire du procès mettant aux prises le ministère public à l'ancien Conseiller Spécial de Félix Tshisekedi en matière sécuritaire, François Beya, leur client. Officiellement inculpé pour "incitation des militaires à la désobéissance et à commettre des faits contraires à la loi", Beya, après une série d'audiences, a finalement comparu pour la première fois vendredi, soit pratiquement quatre mois après son arrestation.
Pour sa défense de François Beya, "L’arbitraire est le fondement du pouvoir de Félix Tshisekedi". "Que fait François Beya, un civil, devant la Haute cour militaire ?...Alors qu’il n’est qu’un simple civil, qu’il n’a jamais été un même un simple sergent des forces armées ni un caporal de la police, l’ancien conseiller spécial se retrouve étrangement trainé devant la Haute cour militaire ...", s'interrogent les avocats de l'ancien monsieur sécurité du Président de la République.
Et de rajouter : "Dès lors, étant donné que François Beya ne figure dans aucune des quatre catégories précitées, rien, sauf l’arbitraire ne le prédispose à être jugé par la Haute cour militaire."
Le collectif d'avocats de François Beya souligne que ceci est en violation de l’article 14, alinéa 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipulent : «toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi".
D'après le député Claudel Lubaya, les faits évoqués sont tellement faibles et obscures. "Les faits évoqués par l'accusation comme étant constitutifs de l'infraction d'atteinte à la sûreté de l'État sont tellement faibles, evasifs, décousus et obscurs qu'ils anéantissent toute possibilité d'y accorder même un infime crédit. On ne fait pas ça à l’intelligence d’un pays".
Signalons que la Haute cour militaire va se prononcer le 10 juin sur la demande de mise en provisoire introduite par l'ex Conseiller Spécial du chef de l'État en matière de sécurité, François Beya, à l'ouverture du procès opposant ce dernier au ministère public.