Dossier Pay Network : Alain Katende, actionnaire minoritaire, poursuivi au Tripaix Gombe pour «diffamation, faux en écriture et tentative d'escroquerie»

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Alain Katende, actionnaire minoritaire, devant le barreau
Alain Katende, actionnaire minoritaire, devant le barreau

Par la Rédaction

Le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a entamé l’instruction du dossier de l'affaire qui oppose Yvonne Kusuamina, gérante statutaire de l’entreprise Pay Network, à l’actionnaire minoritaire, Alain Katende, à son audience publique du lundi 24 avril 2023 .

Il convient de signaler que Katend Alain, d'après l’acte d’accusation rendu par ce Tribunal était sur le banc des accusés pour " faux et usage de faux, diffamation et imputations dommageables".

Il faudrait signaler que dès l’instruction de l’affaire, à en croire des images diffusées par la chaîne thématique Justicia TV, l’avocat-conseil d'Alain Katende a, dans un premier temps, dit que son client n’était pas sur place pour fonder sa demande de remise.

Le Tribunal n'ayant pas cédé à celle-ci, un appel téléphonique émis par le conseil d'Alain Katende a donc suffi pour que ce dernier se présente devant la barre.

Me Kitenge, l’un des membres du conseil d'Yvonne Kusuamina, a, dans son intervention, insisté sur le fait que la citation directe est claire et contient tous les moyens de droit. 

Aussi, le rapport de la Police scientifique est, selon lui, celui de Katende, tout comme la requête adressée à ladite police. 

" Ce sont donc des pièces qu’il connait, point n’est besoin d’une remise ", a fait part au Tribunal Me Kitenge. Les juges ont, devant de telles évidences, adhéré à la demande de la partie civile. 

Avant que la défense ne fasse une volte-face en récusant les juges. Pendant que Katende Alain relatait les faits, sa défense rédigeait, séance tenante, une lettre de récusation des juges.

Cette démarche n’a pas ébranlé la volonté du Tribunal de poursuivre l’instruction de l’affaire. Le Ministère public a, ainsi, insisté sur la production des Statuts de la société. Ce qui a été fait.

Alain Katende a dit ne pas les reconnaître, posant le préalable de prendre connaissance des pièces du dossier sous prétexte de ne pas avoir le temps d’examiner les nombreuses pages des Statuts et les comprendre, et ce, par rapport au temps lui imparti.

Les juges ont, à nouveau, rejeté sa demande, en décidant de poursuivre l’instruction de l’affaire.

Alain Katende a reposé sa requête de récusation des juges. Une demande qui n’a pas trouvé satisfaction. Le Juge président a rejeté la récusation de Katende, démontrant qu’elle n’a pas été rédigée comme l’exige la loi.

Seul argument développé par la défense pour justifier la récusation : "Notre client aurait souhaité être jugé par une chambre autre que la vôtre, d’où notre récusation".

Le Juge président ayant capé sur sa position, l'audience s'est poursuivie.

Demande de récusation rejetée, Me Kitenge, plaidant pour le compte de Kusuamina, est revenu avec ses moyens de défense.

Au regard des griefs de "faux et usage de faux" retenus contre Alain Katende a curieusement rejeté la faute sur les banques, prétendant ne pas avoir eu des nouvelles de la société depuis deux ans, qu’il n’y a plus ses bureaux, que les banques lui ont transmis un PV et que, ne le reconnaissant pas, il l’a simplement fait analyser auprès de la Police technique et scientifique.

Après cette phase, le tribunal a analysé la dernière prétention sur l’escroquerie au jugement, avant d’aborder la diffamation en corréité avec Onassis Mutombo, journaliste du média en ligne Apic-tv.net.

Séance tenante, les articles de presse ont été passés au peigne fin, Alain Katende se défendant ne pas en être l’initiateur.

Mise en cause par M. Alain Katende, le Tribunal a cité à témoin la Trust Merchant Bank (TMB) puisque celle-ci, selon la partie citante, aurait transmis une copie du PV de 2019 à Katende. Le Tribunal en fait de même avec la Police scientifique et technique, appelée à comparaitre à la prochaine audience, y compris le journaliste Onassis Mutombo.

À en croire les avocats d'Yvonne Kusuamina, leur cliente entend de la justice Congolaise outre les contrevérités distillées dans la presse par Alain Katende mais aussi rétablir son honneur de femme entrepreneure et mandataire public.