
Par Ben
Plaidant à la Cour Pénale Internationale (CPI), l'Avocate Evelyne Ombeni s'insurge contre la loi sur la dot initiée par Daniel Mbau. À l'en croire, cette loi fera de la femme une chose que l'on doit marchander.
"Cette loi va faire de la femme désormais une chose que l’on doit marchander. Test de grossesse et demain ça sera test de virginité. Cette loi est inopportune. La pédagogie et la sensibilisation auraient suffi, car la dote relève avant tout de la tradition et de la culture", a publié Evelyne Ombeni sur son compte Twitter.
À titre illustratif, l'article 340 de cette loi stipule : "La forme des fiançailles est réglée par la coutume des fiancés. En cas de conflit des coutumes, la coutume de la fiancée est d’application. Les fiançailles sont dissoutes 12 mois après lorsque les futurs époux sont dans l’impossibilité de contracter le mariage. Elles peuvent être renouvelées pour la même durée lorsqu’il n’y a ni faute ni abstention coupable".
Et l'article 363 martèle sur l'aspect pécuniaire de la dot : "Sans préjudice de l’alinéa dernier de l’article 361, hormis la liste des biens à donner suivant les coutumes des époux, la dot ne peut dépasser 400.000 francs en milieux ruraux et 1.000.000 francs congolais en milieux urbains."
Les députés ont déclaré après débat, ce lundi 8 mai, recevable cette proposition de loi de Daniel Mbau portant révision du code de la famille touchant la dot, les fiançailles et la polygamie. Le texte est envoyé à la commission sociale et culturelle pour un examen approfondi.