Par Serge Mavungu
La levée du moratoire sur l'exécution de la peine de mort en RDC -République démocratique du Congo- continue de susciter de vives réactions.
À ce sujet, la CNDH -Commission Nationale des Droits de l’Homme- a invité le Gouvernement de la République, à engager des réformes de grande ampleur, avant la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort.
Les avis et propositions de cette Institution d'appui à la démocratie ont été rendus publics, au cours d'un point de presse qu'elle a tenu le mardi 26 mars 2024, à Kinshasa.
À en croire la vice-présidente de la CNDH-RDC, Joëlle Mbamba Kona, qui a, devant la presse, lu ce document, ces réformes consistent à modifier des codes pénaux, civil et militaire, afin de réduire considérablement le nombre d’infractions pour lesquelles la peine de mort peut-être prononcée.
Ces réformes, renseigne ce document de la CNDH, vont consister aussi à édicter de nouvelles peines aux infractions qui auront cessé d’appartenir à la catégorie de celles actuellement punies de la peine de mort. Lesquelles réformes vont également permettre de commuer, pour certaines personnes, leur condamnation à mort en des peines qui auront été édictées, à la suite de la réforme, pour punir les faits pour lesquelles ces personnes ont été condamnées à mort, afin d’offrir ainsi la possibilité d’aller en appel à tout condamné par une juridiction pénale ou statuant en matière pénale.
Présent à ce point de presse aux côtés de la Vice-présidente de la CNDH, Joëlle Mbamba Kona et du rapporteur Dido Kimbumbu, le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu, premier à prendre la parole, a, tout en brossant un tableau noir sur la situation des Droits Humains en RDC, souligné que le Gouvernement de la République fait face à l’urgence d’agir pour faire face à l’insécurité qui sévit dans l’Est de la RDC et dans certaines autres provinces du pays.
Il a, par la même occasion, rappelé que les autorités du pays, les organisations de la société civile ont toujours réclamé auprès de la communauté internationale, la mise sur pied d’un tribunal pénal sur les massacres de plus de 10 millions des Congolais et autres atrocités commises au Congo. Chose qui, a-t-il déploré, n’arrive toujours pas, face à l’indifférence de cette communauté internationale.