Procès Wampanga : “Une sentence d'apparence sévère, mais trompeuse en réalité” [Mike Mukebayi]

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L'opposant congolais Hugues Michel Mukebayi Nkoso, cadre du parti politique Ensemble pour la République
L'opposant congolais Hugues Michel Mukebayi Nkoso, cadre du parti politique Ensemble pour la République

Par Patrick Kitoko 

Neuf condamnés à mort, c'est la sentence du Tribunal de grande instance de Matete, dans le procès Kabasele Wampanga, cadre de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès Social-, parti au pouvoir en RDC -République démocratique du Congo-.

Un verdict au goût d'inachevé et à l'aspect trompe-l'oeil pour certains Congolais. C'est le cas de l'opposant congolais Hugues Michel Mukebayi Nkoso, qui estime que cette sentence est trompeuse.

Une sentence d'apparence sévère, mais trompeuse en réalité. Il y a un stratagème derrière. Premier pallier : calmer l'opinion mise en ébullition suite à la clameur publique. Le temps que l'affaire se tasse, le second pallier est mis en branle pour organiser des audiences, en chambre foraine sur place à Makala, loin des caméras et de l'intérêt d'une presse, prompte à se détourner très vite de tout ce qui ne fait pas l'affaire du porte-monnaie du journaliste lui-même. Au bout desquelles audiences, les condamnés s'en tireront avec des peines cent fois plus légères”, pense ce cadre de Ensemble pour la République, avant de poursuivre : “Comme ça s'est passé avec des membres de Forces du progrès condamnés lourdement pour l'attaque de GLM, la résidence de Joseph Kabila ? Leurs condamnations ont été rabattues, en appel, jusqu'à deux ans de prison, pour bénéficier, par la suite, de la libération conditionnelle.”

Rappelons que, sur 11 prévenus, neuf personnes ont été condamnées à la peine de mort et deux autres acquittées, à l'issue d'une audience en procédure de flagrance dans l'affaire du meutre de Kabasele Wampanga, assassiné dans des circonstances tragiques.

Mercredi 11 juin 2025 - 18:45