Désenclavement de 145 territoires de la RDC: " Le transport aérien reste un préalable à la bonne mise en œuvre de ce projet...(Patrick Onoya)

Par Serge Mavungu

La question relative au désenclavement des 26 provinces et des 145 territoires que compte la RDC a poussé au jeune leader de l'UDPS, Patrick Onoya de mener une étude sur le secteur de transports qui est généralement reconnu comme un vecteur de croissance économique et de réduction de la pauvreté. 

À travers cette étude, a-t-il souligné, il s’agit pour lui d’évaluer l’importance du transport en général, en particulier du transport aérien, en tant qu’outil de désenclavement des 26 provinces et des 145 territoires que compte la RDC.

"Les difficultés dans la mobilité des personnes et des biens constituent l’un des obstacles majeurs à l’amélioration des conditions de vie des populations des pays sous-développés en général et celle de la République démocratique du Congo (RDC) en particulier", souligne-t-il.

La faiblesse de l’offre des services de transport, la pauvreté des infrastructures et les difficultés accès aux moyens de transport sontdes problèmes récurrents pour les populations.

La fiabilité et la rapidité des échanges sont aujourd’hui des prérequis à l’intégration et de développement économique.

Il sied de souligner aussi que le transport aérien va permettre aux provinces d’attirer des investisseurs dont le monde de déplacement préféré est l’avion.

Il est question de démystifier le transport aérien afin de tirer profit, et cela dans un bref délai, des avantages de la mobilité sur le développement du commerce, de l’attrait des investisseurs, de l’amélioration du bien-être ainsi que le rétablissement de l’autorité de l’État dans les 145 territoires de la RDC.

D’où, Patrick Onoya propose une migration du concept de l’État providentiel à « l’Etat Incitateur ».

La conséquence de cette migration de concept aura pour incidence la modification de l’ordre de priorité.

En tant qu’État providentiel la priorité peut être de construire, pour soi-même, un bâtiment pour l’administration du territoire, une école, des hôpitaux, etc…

Mais en tant qu’État incitateur, on s’intéressera avant tout à résoudre la question de l’accessibilité aux chefs-lieux des provinces et ensuite des territoires car en rendant l’accès facile aux territoires, cela permettra d’ouvrir la voie d’un développement local rapide.

D’où l’intérêt du transport aérien en tant que préalable à la bonne mise en œuvre du Projet de développement local de 145 Territoires du Chef de l’Etat.

Ainsi, Patrick Onoya a formulé quelques recommandations notamment le financement en fonds propre et en urgence l’asphaltage et la mise en conformité des pistes et tarmac des Aéroports nationaux de 20 Chefs-lieux de province sur 26 qui sont dans un Etat de délabrement avancé pour la plupart. (Projet à très court terme avec budget global estimé à 300 millions de dollars); financement en fonds propre l’aménagement des pistes en terre battue stabilisée de 130 aérodromes. (Projet à court terme avec budget global estimé à 200 millions de dollars); renforcement de la flotte de la compagnie aérienne nationale Congo Airways afin de lui permettre de faire face à l’augmentation du trafic qui va en résulter (Projet à court terme), dotation d’une subvention à caractère spéciale la régie des voies aériennes (RVA) appelé ‘‘subvention de désenclavement’’ afin de permettre au management de la RVAd’une meilleure prise en main des nouveaux aéroports et aérodromes publics que va déléguer l’État Congolais après la constitution de ces derniers.