
Par Fadi Lendo
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication ( CSAC) ordonne la coupure du signal des chaînes audiovisuelles Rwandaises émettant en République Démocratique du Congo sur le bouquet Canal+ pour une durée de nonante (90 ) jours renouvelables selon l'évolution de la situation sécuritaire.
"Considérant qu'en date du 31 janvier et du 1er février 2023, de la clameur publique soutenue par le rapport du monitoring des médias congolais n°0077/02/2023 du 1 er février 2023, il a été observé que Canal+ Rwanda brouille de manière intempestive les émissions radiotelevisées diffusées depuis la RDC et relayées par le même bouquet sur le territoire Rwandais; il s'agit notamment des chaînes congolais suivantes : la RTNC; la Télé 50; le Digital Congo , la Molière , 10 ème Rue" dit le CSAC.
Et d'ajouter :"L'interruption des programmes diffusés par la RTNC sur le territoire Rwandais via canal+ Rwanda laissant allègrement les télévisions rwandaises arroser au même moment les populations congolaises , à l'occasion de la visite papale à Kinshasa du discours de la haine.
Le protocole d'accord entre canal+ Afrique , maison mère de canal+ RDC, et le CSAC s'en trouve être énervé, faute d'avis préalable du régulateur national congolais ou de son agrément pour l'intégration des chaînes audiovisuelles Rwandaises dans ledit bouquet".
Le Conseil Supérieur indique également que ces chaînes Rwandaises s'emploient, non seulement, à l'intox, à l'incitation à la désobéissance civile, à l'insurrection générale contre l'autorité publique de la République Démocratique du Congo et le dénigrement systématique des institutions nationales et de leurs animateurs ainsi qu'à l'apologie de la guerre.
Mais aussi, les mêmes organes de presse s'appliquent à démotiver les FARDC au bénéfice des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.
"Les mêmes chaînes sacrifient la culture de la paix dont la RDC en fait son cheval de bataille dans la région des Grands Lacs.
Le Conseil Supérieur de l'audiovisuel appelle le responsable de Canal+ RDC à exécuter sans faille cette décision et les politico-administratives et judiciaires sont priées de veiller à la bonne l'évolution de ladite décision qui entre en vigueur à la date de son adoption.