
Par Serge Mavungu
Les enjeux et perspectives au sujet du retrait accéléré, progressif et responsable de la MONUSCO du sol congolais à partir de décembre 2023, restent d'actualité. C'est dans ce cadre que le Vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula et son collègue de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, ont co-animé lundi 23 octobre 2023, un briefing presse autour de cette question.
À ce sujet, le Vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula a présenté la position de la RDC sur le retrait progressif, responsable et durable de la Mission Onusienne en RDC.
"Lorsque le Président Tshisekedi a rencontré Monsieur Guterres une phrase qui dit tout : "Vous avez demandé que la MONUSCO s'en aille, moi je vous dis que je veux m'en aller."
Tout s'est passé dans la compréhension et l'harmonie. Et après, nous avons encore travaillé, moi à partir d'ici, l'Ambassadeur Zénon et son équipe à partir de New York pendant deux semaines pour avoir la déclaration du Président du conseil", a précisé Christophe Lutundula.
Le Vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, C.Lutundula, a, rappellant la déclaration du Président du Conseil qui encourage notamment le gouvernement congolais et l'ONU dans le groupe de travail conjoint à élaborer d'ici novembre le plan de désengagement complet de la mission, a indiqué que la RDC et l'ONU ont débuté ce lundi 23 octobre, le processus d'élaboration du plan de retrait de la Mission, comme demandé par Kinshasa.
Il a, par la même occasion indiqué que " le 15 novembre, tout le travail devra être terminé, Christophe nous mettons par ailleurs en garde contre tout triomphalisme"
Et d'insister: "Le Président Tshisekedi s'y est impliqué mais gare au triomphalisme. On ne peut pas minimiser ce qui a été fait mais ce n'est pas terminé. Nous sommes entrain de travailler. C'est maintenant que nous devons nous-mêmes maîtriser notre destin dans ce dossier que nous avons voulu, que le Président voudrait exemplaire dans le cadre des troupes des Nations unies".
Pour sa part, le ministre Patrick Muyaya a révélé l'importance pour le gouvernement congolais d'activer ce processus de retrait.
"Il est évident qu'après la sortie en septembre du Secrétaire général António Guterres relevant l'incapacité de la mission de répondre à la menace du M23, cela a suscité beaucoup de colère, a créé une crise de confiance dans nos populations. Et il fallait bien que le gouvernement en tire la conséquence. Nous sommes un gouvernement sur écoute", a-t-il souligné.