
Par Grevisse Tekilazaya
Le gouvernement congolais a, par le biais la ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Aziza Munana, procédé, jeudi 27 février, au lancement d'un plan de réponse aux besoins humanitaires 2025, afin de venir en aide aux victimes dans la partie est du pays. Chiffrée à 2,54 milliards de dollars américains, cette enveloppe devrait prioritairement servir à 11 millions de personnes, dont 7,8 millions de déplacés internes.
Déterminée à apporter de l'aide aux victimes, la ministre Aziza Munana a clairement décliné l'objectif de l'action lancée. "C'est avec la conjugaison des efforts et des bonnes volontés de tous: Gouvernement et Institutions publiques, acteurs humanitaires et la Communauté internationale représentée par les ambassadeurs accrédités en République démocratique du congo."
Par ailleurs, la ministre Nathalie Aziza Munana a appelé de nouveau la Communauté internationale à aider les autorités congolaises à faire la lumière sur la crise dans l'Est de la RDC. Elle a salué dès lors le travail et le dévouement de ces partenaires humanitaires, qui sont sur le terrain à Goma et à Bukavu, malgré la dégradation de la situation sécuritaire.
D'après Bruno Lemarquis, coordonnateur de la communauté humanitaire en RDC, le lancement de ce plan de réponse aux besoins humanitaires pour la RDC intervient dans un contexte particulier. Ce dernier évoque trois éléments déstabilisateurs majeurs. "Premièrement, il s'agit d'une spirale de violence qui s'étend de l'Ituri au Tanganyika. Deuxièmement, la présence d'une autorité de facto dans des zones clés du Nord et Sud Kivu. Enfin, une crise majeure du financement de la réponse humanitaire", a indiqué Bruno Lemarquis.
Avant de poursuivre : "La forte diminution des contributions met en péril l'aide humanitaire. En 2024, grâce à un financement record de 1,3 milliards de dollars, 7,1 millions de personnes ont pu bénéficier d'une assistance humanitaire, qui a couvert 70% du financement du plan de réponse humanitaire en RDC. Nous sommes à un moment charnière. Sans mobilisation internationale accrue, les besoins humanitaires exploseront, la stabilité régionale sera davantage menacée et la capacité d'intervention sera gravement compromise."
Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a, pour sa part, salué l'engagement de la ministre pour la mobilisation menée, afin d'apporter de l'aide aux victimes.