Autonomisation des femmes en RDC : la Première ministre Judith Suminwa face aux étudiants de l’UPC pour un échange sans filtre

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La Première ministre Judith Suminwa Tuluka
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka

Par Serge Mavungu

La Première ministre de la RDC -République démocratique du Congo-, Judith Suminwa, a honoré la communauté estudiantine de l'UPC -Université Protestante au Congo-, en prenant par à la conférence interactive organisée par les étudiants de cet alma mater.

Placée sous le thème "Investir en faveur de la femme pour accélérer le développement en République démocratique du Congo", cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des activités du mois de mars, dédié à la promotion et à la défense des droits des femmes. Elle a offert aux étudiants de l’UPC, une occasion privilégiée d’accéder à des informations de première main sur les initiatives gouvernementales en faveur, notamment, de l’entrepreneuriat féminin.

Dans une ambiance conviviale, cet échange à bâtons rompus avec les étudiants a tout son sens, en ce moment où le Gouvernement appelle à l'unité, la cohésion nationale, l'amour de la Patrie, mais aussi à la participation de chaque Congolais au développement économique du pays. 

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Très réceptive, la Cheffe du Gouvernement a éclairé la lanterne des étudiants en rapport aux préoccupations émises; notamment, à la discrimination dont font l’objet les femmes dans le milieu professionnel, suite à la maternité et aux inégalités de traitement homme-femme.

Judith Suminwa a, par ailleurs, pris la balle au bond pour expliquer à ses interlocuteurs les réalisations du Gouvernement pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin en RDC. 

À ce sujet , la Première ministre a d'abord rappelé que dans ce deuxième quinquennat du chef de l'État, Félix Tshisekedi, Champion de la masculinité positive, un accent est mis sur la création d'emplois de manière générale. Suminwa a, par la même occasion, assuré que l'équipe gouvernementale multiplie les efforts pour booster le secteur privé, et la femme n'est pas en reste. 

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"Aujourd'hui, nous avons un certain nombre de programmes et 40% d'entrepreneurs sont des femmes. Donc, il y a une certaine évolution, et ce pourcentage concerne l'entrepreneuriat qui est formel. Maintenant, il y a beaucoup de femmes qui sont dans l'informel. Et donc, il faut toute une dynamique pour voir comment on met en place des mécanismes, pour attirer celles qui sont dans le secteur informel dans le formel", a déclaré la Première ministre. 

Différents programmes sont donc initiés par le Gouvernement, pour promouvoir et investir dans les projets de femmes entrepreneures. Outre le FOGEC -Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo-, structure initiée par le Président de la République, pour subventionner les jeunes entrepreneurs en général, et les femmes entrepreneures, en particulier, le Gouvernement a conclu différents partenariats qui portent déjà des fruits. La Première ministre a évoqué, entre autres, un accord avec l'ambassade Américaine, pour aider les femmes à développer leurs entreprises; mais aussi un partenariat avec la France, qui a produit des résultats notables, avec la formation de 300 agents de l'Agence nationale de développement de l'entrepreneuriat congolais.

L’agriculture, un secteur d’avenir pour la jeunesse congolaise

À en croire la Première ministre, qui fait de la diversification de l’économie son cheval de bataille, les jeunes devraient initier des projets dans le secteur agricole. "Si on veut aller loin dans le secteur d'emploi, ce n'est pas dans le secteur public qu’il faut pouvoir recruter, mais plutôt dans le secteur privé qu'on doit pouvoir créer un maximum d'emplois", a exhorté la Cheffe du Gouvernement, mettant en avant le secteur agricole.

"Nous sommes un pays à vocation agricole, c'est l'un des secteurs qui devrait être le plus porteur sur l'ensemble du territoire", a-t-elle ajouté. 

Dépasser les barrières et s’imposer

Aux futures jeunes femmes entrepreneures, la Première ministre appelle à plus de résilience et de combativité, pour s'imposer dans le milieu professionnel au même titre que les hommes. 

"Briser le plafond de verre, ça veut dire ne pas être impressionnées, parce que nous sommes des femmes. Au contraire, nous avons des compétences et nous ne devons pas hésiter à les mettre à profit, pour pouvoir travailler dans les conditions, les meilleures, au même titre que les hommes", a-t-elle conseillé.

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Vendredi 21 mars 2025 - 10:48