"Concert de solidarité" à l'Accor Arena de Paris : à défaut d'interdiction, la Police de la capitale française envisage d'échanger avec les organisateurs pour le report

Par Grevisse Tekilazaya

La Préfecture de Police de Paris veut demander aux organisateurs du concert de solidarité prévu ce 07 avril de reporter l'événement, afin d'éviter les risques des troubles à l'ordre public. A défaut d'un compromis, la Police n'exclut pas la procédure d'interdiction de la tenue de l'événement.

Cette décision fait suite à la demande du Maire de Paris au Préfet de Police de cette ville, dans une correspondance lui adressée. Le Maire de Paris appuie sa décision sur les tensions existantes entre les communautés rwandaise et congolaise à Paris.

"Des échanges et propos haineux tenus contre les Rwandais et les Tutsis sur les réseaux sociaux en lien avec l'annonce de ce concert ont confirmé aux yeux de la ville de Paris la nécessité d'annuler le concert s'il devait se tenir à cette date. De son côté, l'Unicef, l'agence onusienne de protection de l'enfance à qui devaient être reversées les recettes, a annoncé qu'elle refusait d'être associée à cet évènement", pouvait-on lire dans ce document.

Tout en saluant l'idée du concert de solidarité aux populations victimes de l'est du Congo, le Maire de Paris a, toutefois, rappelé que cette date choisie est consacrée au Rwanda comme journée nationale de commémoration du génocide des Tutsi. La commémoration de cette date est, de ce fait, observée par les Rwandais du monde entier dont ceux de la France.