
Par la Rédaction
Une nouvelle vague de violences secoue les territoires sous contrôle de l’Armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition M23-AFC. Dans la nuit de vendredi à ce samedi 05 avril 2025, au moins une dizaine de civils ont été brutalement tués dans le village de Kabale-Katambi, groupement Rusayo, en territoire de Nyiragongo.
Selon plusieurs sources locales, les assaillants, vêtus d’uniformes militaires et lourdement armés, ont ciblé une famille dans un raid nocturne sanglant. Des mères, des enfants, et un ancien candidat à la députation figurent parmi les victimes, toutes froidement exécutées à leur domicile.
Des images partagées sur les réseaux sociaux témoignent de l’horreur : des corps sans vie étendus autour d’une table et retrouvés dans les chambres. Le mode opératoire, précis et violent, laisse peu de doute sur la nature organisée de cette attaque.
Dans la ville voisine de Goma, également sous l’emprise totale des agresseurs de la RDC, des actes similaires ont été rapportés. À Katindo et Lac Vert, plusieurs assassinats ciblés ont été perpétrés, plongeant les habitants dans un climat d’insécurité généralisée.
Le M23-AFC, dont les éléments circulent librement dans ces zones, n’a toujours pas réagi à ces massacres. Son silence face à l’ampleur des tueries interroge et renforce les soupçons sur sa responsabilité directe ou indirecte dans ces crimes contre des populations civiles.
Face à cette situation alarmante, la population du Nord-Kivu vit dans la peur, abandonnée à elle-même. Les appels à la justice se multiplient, pendant que les regards se tournent vers Kinshasa et la Communauté internationale, sommés de briser le silence face à l’impunité grandissante.