![Le VPM Jean-Pierre Bemba Gombo au micro de Top Congo FM [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250610-WA0003_0.jpg?itok=EDQN1LnV)
Par Prehoub Urprus
La coordination du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie- en diaspora a vivement réagi aux propos tenus, le 9 juin 2025, par Jean-Pierre Bemba, Vice-premier ministre et ministre des Transports, lors d’une interview sur Top Congo FM. Dans une déclaration rendue publique, ce mercredi 11 juin, depuis Londres, la structure du parti fondé par Joseph Kabila dénonce des attaques jugées "irrespectueuses et infondées" contre leur président national.
Le ton de la déclaration, signée par la coordonnatrice Sandra Nkulu Kyungu, est d’une rare fermeté. La coordination condamne ce qu’elle qualifie de "propos dédaigneux" tenus par un commis de l’État, estimant qu’ils violent plusieurs dispositions du Code de conduite de l’agent public. Elle exige un examen psychiatrique du ministre Bemba, mettant en doute sa santé mentale, et invite le ministère de la Santé publique à rendre ces résultats publics, comme cela se pratique dans certaines démocraties.
Allant plus loin, le PPRD-Diaspora accuse l’État congolais d’exploiter "les faiblesses mentales" d’un ancien détenu de la CPI -Cour pénale internationale-, qualifiant cette situation "d’abus de faiblesse manifeste" et appelant la famille de Jean-Pierre Bemba à engager des poursuites contre l’État.
Dans sa déclaration, le PPRD-Diaspora alerte également sur les risques d’atteintes à l’intégrité des autorités ecclésiastiques, qu’elle estime indirectement visées par les propos du VPM Bemba. La Coordination affirme que ces déclarations peuvent alimenter une campagne de discrédit contre l’Église catholique et ses représentants.
Sur un ton plus politique, la coordination du PPRD-Diaspora considère les attaques de Jean-Pierre Bemba comme une tentative de détourner l’attention de la grave crise multiforme que traverse la RDC. Elle accuse le chef du MLC de "cracher sur la réconciliation nationale" et de s’inscrire dans une logique de pouvoir autoritaire depuis l’alliance parlementaire de 2020 avec le Président Tshisekedi.
Elle annonce, par ailleurs, sa participation active au procès de Roger Lumbala, prévu à Paris, en novembre, en rappelant les crimes commis au début des années 2000 par les troupes alliées au MLC dans le cadre de l’opération "Effacez le tableau". Le PPRD affirme que cette procédure judiciaire en France permettra de documenter les crimes contre les populations civiles et d’en tirer des responsabilités politiques.
Enfin, la Coordination renouvelle son soutien à Joseph Kabila et appelle toutes les forces politiques d’opposition à faire bloc contre ce qu’elle qualifie de "régime dictatorial" à Kinshasa. Elle réaffirme sa volonté de contribuer à une refondation de l’État à travers le projet politique porté par l’ancien Président, basé sur une "matrice en douze points de sursaut patriotique."