Par Bijou NDJODJI BATEKO
Sous le haut patronage du Président de la République, le CHESD -Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense- a clôturé, ce mardi 29 juillet 2025, la 8ème promotion de sa session spéciale. La cérémonie officielle de remise des brevets s'est déroulée au Centre culturel et artistique des pays d'Afrique centrale, dans la commune de Kasavubu, en présence notamment du Vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Mwadiamvita, ainsi que du ministre d'État en charge de l'Aménagement du Territoire, Guy Loando Mboyo, parrain de cette 8ème promotion de la session spéciale.
Sur les 258 auditeurs qui ont suivi les enseignements dispensés au CHESD, dans le cadre de cette 8ème promotion de la session spéciale, 42 ont obtenu la mention "Grande Distinction". Parmi ces 42 ayant obtenu la "Grande Distinction", madame Yvette Tembo Kulemfuka, ministre provinciale des Finances, Économie, Genre, Famille, Enfant, Affaires sociales, Solidarité et Actions humanitaires de Kinshasa, est la quatrième avec 84%.
"L'éducation des jeunes en Afrique : limites et opportunités", un travail défendu avec brio par YTK
Au terme de la formation en stratégie et défense suivie au CHESD, chaque auditeur est appelé à présenter et défendre un travail scientifique (mémoire de fin d'études) sur un sujet donné d'intérêt communautaire, avant l'obtention du titre de "Breveté en Stratégie et Défense du CHESD".
C'est pour ne pas déroger à la règle que l'auditrice Yvette Tembo Kulemfuka a présenté et défendu avec brio son mémoire de fin d'études intitulé :"L'éducation des jeunes en Afrique : limites et opportunités". Non sans raison. Car, madame YTK est défenseure des droits des jeunes et des enfants depuis plusieurs lustres, notamment dans le domaine de l'éducation.
Le choix de ce sujet par madame Yvette Tembo Kulemfuka a été guidé par l'idée maîtresse selon laquelle la transformation profonde de l'éducation des jeunes s'avère nécessaire, pour surmonter les limites actuelles et exploiter pleinement les opportunités offertes par le contexte africain. Car, il est de notoriété publique que l'éducation des jeunes constitue un levier stratégique fondamental pour le développement durable de l'Afrique.
"L'éducation des jeunes en Afrique reste freinée par des inégalités, un sous-financement et des programmes inadaptés", avait reconnu Yvette Tembo Kulemfuka, avant d'indiquer l'urgence d'une réforme ciblée de cette éducation, pour en faire un moteur de développement.
Cela a conduit l'auditrice Yvette Tembo Kulemfuka à chercher à savoir dans quelle mesure on peut repenser stratégiquement l'éducation des jeunes en Afrique, face aux défis structurels et contextuels auxquels elle est confrontée, afin d'en faire un véritable levier de transformation sociétale, d'insertion professionnelle et de développement durable du continent noir.
Tout au long de son odyssée scientifique, Yvette Tembo Kulemfuka en est arrivée à la présentation de trois options stratégiques, qu'elle juge "possibles" pour booster l'éducation des jeunes en Afrique. Innovation des systèmes éducatifs; Recours aux systèmes éducatifs traditionnels; et Envisager une approche holistique, sont les trois options présentées. Il sied de souligner que les atouts, les faiblesses, les opportunités et les menaces de chaque option ont été évoqués par l'auditrice, tout au long de la soutenance de son travail scientifique.
YTK propose l'approche holistique pour booster l'éducation des jeunes en Afrique
Partant d'une analyse comparative de toutes ces trois options, en effectuant la comparaison AIR, non sans en évaluer les risques, il ressort que l'approche holistique a été "préférentielle" pour l'auditrice Yvette Tembo Kulemfuka, "à raison de ses avantages et opportunités ainsi que ses faiblesses minimisables et ses risques acceptables pouvant être gérés."
"L'approche holistique, alliant modernité, culture et inclusion, apparaît comme la meilleure option pour réformer durablement l'éducation des jeunes en Afrique", avait-elle soutenu.
Toutefois, la mise en œuvre de cette approche holistique, quoique préférentielle, exige, à en croire Yvette Tembo Kulemfuka, la prise en compte de plusieurs modalités, la disponibilité des moyens en termes des ressources, ainsi que l'élaboration d'un chronogramme des actions à exécuter.
En guise de recommandations, Yvette Tembo Kulemfuka a préconisé l'institutionnalisation de l'approche holistique par les dirigeants et décideurs africains. Elle a aussi prôné l'augmentation du budget de l'éducation, le renforcement des capacités des enseignants, la création d'un Fonds régional pour l'éducation inclusive, l'assurance d'une gouvernance transparente, la mise en place des programmes d'alphabétisation numérique et de compétences de vie, ainsi que la favorisation des langues locales et savoirs endogènes.
