Prince Epenge : "Lamuka a refusé d'intégrer le gouvernement Suminwa II parce que Félix Tshisekedi prépare un glissement"

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Prince Epenge et Félix Tshisekedi. [Photo d'illustration]
Prince Epenge et Félix Tshisekedi. [Photo d'illustration]

Par Gratis Makabi

De retour à Kinshasa, après un court séjour à Paris, le président de l'ADDCONGO, Prince Epenge s'est exprimé sur l'absence de la coalition politique "Lamuka" au sein du gouvernement Suminwa II, publié, vendredi 08 août 2025, sur ordonnance présidentielle.

Accueilli chaleureusement, samedi 09 août dernier, à l'aéroport international de N'djili, le porte-parole de Lumuka a fait savoir que ses pairs ont refusé d'intégrer le nouveau gouvernement, parce que le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo prépare un glissement pour rester au pouvoir après la fin de son mandat prévue en 2028.

"Félix Tshisekedi avait souhaité que Lamuka intègre le nouveau gouvernement, mais nous avons refusé. L'urgence aujourd'hui c'est pacifier le pays c'est-à-dire libérer les territoires occupés, réconcilier les congolais, et amorcer les réformes électorales, parce que nous sommes en deux ans et demi, soit 30 mois de la fin du mandat de Félix Tshisekedi. Pour nous, il est hors de question qu'on puisse différer le dialogue pour gagner du temps afin de préparer un glissement", a-t-il affirmé.

Et Prince Epenge de poursuivre : " les congolais meurs en silence , on mange difficilement, et il n'y a pas d'emploi. Il faut qu'il y ait un cadre d'échanges pour que nous puissions réfléchir. Nous nous battons pour avoir le pouvoir, mais nous voulons un pouvoir avec dignité, un pouvoir pour résoudre les problèmes du pays, et non un pouvoir pour intimider les gens ou chercher l'honneur".

Pour rappel, Félix Tshisekedi a échangé, jeudi 05 juin dernier, avec l'opposant congolais Martin Fayulu, à Kinshasa. Accompagné de Prince Epenge et d'autres cadres de Lamuka, le leader de l'Ecide -Engagement citoyen pour le développement - a, à l’issue de près de 2 heures d’entrevue, réaffirmé motivé sa démarche dans le cadre de la cohésion nationale.

Interrogé sur une éventuelle participation dans les institutions, Martin Fayulu Madidi a répondu que ce point n’a pas fait l’objet de discussions. C’est depuis la rencontre de l’opposition à Genève en novembre 2018 que les deux personnalités avaient rompu leur collaboration.

Lundi 11 août 2025 - 11:17