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RDC : affaibli par la maladie en prison, Jacky Ndala fait son deuil avant sa mort !

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Jacky Ndala [ Photo d'illustration ]
Jacky Ndala [ Photo d'illustration ]

Par Gratis Makabi

L'acteur politique congolais Jacky Ndala a laissé un testament, dans la matinée de ce lundi 08 septembre 2025, après plusieurs refus de sa liberté provisoire, en raison de son état de santé, au CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, ex- prison centrale de Makala.

L'ancien chroniqueur de musique s'est dit affaibli par la maladie, après avoir tenu pendant trois mois, et se voit déjà comme un homme mort, malgré qu'il respire encore.

"Toute ma vie, je me suis battu, j'ai investi pour réussir, j'ai combattu pour les autres, je me suis préoccupé de l'avenir de ma mère patrie. Aujourd'hui, ma vie ne représente absolument rien... Pour ceux qui ont choisi de me garder injustement ici, sans cœur sans dignité: Magistrats, Juges, Agents de Services, Politiques, personne ne sera épargné, soyez en rassurés. Je peux ou ne pas m'en sortir, je suis à la fin de mes jours, mon corps m'a trahi, il a malheureusement cédé. Ils m'ont laissé mourir ici", a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : "Si je m'en sortais, gloire aux ancêtres et à la nature. Au cas où je ne m'en sortais pas, merci à vous tous qui vous êtes préoccupés pour moi, pour ma santé. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Recevez ma reconnaissance. J'ai mené des démarches pour me faire soigner d'urgence, ils ont catégoriquement refusé, sans cœur, sans compassion. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Depuis trois mois, ma santé se détériore. Depuis plus de trois mois, je fais semblant de tenir... Si je reste ici, si je meurs, si la mort triomphe sur moi, ne cotisez pas pour mon deuil, n'achetez pas de cercueil pour ce corps lâche, ne faites pas mon deuil, hypocrites.

Laissez ma petite famille : ma chère épouse et mes enfants, incinérer ce corps qui m'a trahi, brûler cette chair qui a cédé, et jeter le cendre d'où il a été tiré. Je refuse votre hypocrisie après ma mort. Ne faites rien, parce que je n'en aurai plus besoin. Taisez-vous. Je n'ai pas volé, je n'ai pas tué, je n'ai pas violé, je suis en prison injustement, parce que vous n'avez pas de cœur, parce que vous croyez remplacer l'Éternel. Non, je pars de l'autre côté, je traverse, mais le Kongo existera après moi, personne n'est éternel, personne ne dominera toujours... L'injustice ne régnera pas toujours. Un jour, ce pays sera dirigé par des frères et des sœurs justes et véritablement patriotes. Que les esprits s'occupent de tous ceux qui ont occasionné et sont complices de ma mort. Que les esprits s'occupent de leurs progénitures."

Il a, en outre, encouragé ses compagnons de lutte à ne jamais abandonner les convictions de leur lutte, et de rester fermes et déterminés. Car, le Congo a besoin de leur engagement.

Il a aussi conseillé ses enfants de s'inspirer de sa lutte et de son engagement, et que chacun se batte dans sa vie avec conviction, amour des autres dans la justice.

À sa chère et tendre épouse, il lui a autorisé de faire sa vie, et d'oublier ce qu'il était, et, surtout, de garder leurs enfants avec amour.

À sa chère maman, Mua KABUNDI, il lui a demandé de rester forte comme toujours, et de ne pas céder; car, le destin en a décidé ainsi.

Pour rappel, le tribunal de paix de Kinshasa-Kinkole a condamné, mercredi 18 décembre dernier, Jacky Ndala à deux ans et six mois de servitude pénale. Le prévenu a été reconnu coupable de propagation de faux bruits dans l'affaire de sodomie, dont il disait avoir été victime lors de sa détention en 2022, dans les cellules de l’ANR -Agence nationale de renseignements-.

L'opposant accusait les agents des services de renseignements de l'avoir violé, après les révélations faites par l'influenceuse Denise Mukendi. Cette dernière a été également condamnée à trois ans de prisons pour les mêmes allégations, par tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema.

Lundi 8 septembre 2025 - 17:37