![Le ministre des finances Doudou Fwamba et le VPM en charge du Budget [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-10/IMG-20251006-WA0014.jpg?itok=u_D_7cR2)
Par Prosper Buhuru
Le Gouvernement congolais a annoncé la mise en place d’un mécanisme conjoint, permanent et opérationnel destiné à fluidifier la chaîne de la dépense publique et à garantir le paiement rapide des engagements de l’État. L’annonce a été faite par le Vice-premier ministre, ministre du Budget, Adolphe Muzito, au cours de la 61ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Cette réforme intervient en réponse à l’instruction du Président de la République donnée lors de la 58ᵉ réunion du Conseil des ministres, demandant une meilleure coordination budgétaire et une gestion plus efficiente de la trésorerie publique. L’objectif est d’assurer la liquidation et le paiement des dépenses dans les délais requis, tout en respectant les contraintes budgétaires et la disponibilité réelle des fonds.
Pour y parvenir, plusieurs mesures clés ont été retenues. Le Gouvernement prévoit d’améliorer la coordination entre le PEB -Plan d’engagement budgétaire-, le PTR -Plan de trésorerie du secteur public- et le PPM -Plan de passation des marchés publics-. Un Comité de gestion de la chaîne de la dépense, regroupant des experts du Budget, des Finances et de la Banque Centrale du Congo, sera redynamisé afin d’assurer le suivi régulier et l’évaluation du système.
Les ministères concernés s’engagent également à garantir l’exécution des dépenses publiques dans le strict respect des procédures légales et des plafonds fixés par la Loi de finances, tout en accélérant la déconcentration de l’ordonnancement, comme le prévoit la Loi relative aux Finances publiques.
Dans le même esprit, un arrêté interministériel Budget-Finances portant organisation et fonctionnement du Comité de gestion de la chaîne de la dépense est en cours d’élaboration. Une lettre adressée à la Première Ministre rappellera à tous les ordonnateurs le respect scrupuleux du circuit officiel d’exécution des dépenses.
Le ministre des Finances a complété l’intervention de son collègue du Budget en réaffirmant la détermination du Gouvernement à instaurer une gouvernance financière plus rigoureuse et transparente, gage d’une meilleure exécution du budget de l’État et d’une stabilité macroéconomique durable.