Par Stentor
Le FCC -Front commun pour le Congo- du sénateur à vie et Président de la République honoraire Joseph Kabila n'est pas partie prenante au processus électoral. Il ne prendra pas part aux élections du 20 décembre 2023. Pour autant, puisqu'il s'agit d'une question qui touche à la marche de la République, ses caciques ne pouvaient pas ne pas intervenir sur ce qui se passe au niveau de la Centrale électorale. C'est dans ce contexte, faisant suite à la demande de la CENI au Gouvernement d'avoir 4 Antonov 26 et 10 hélicoptères, que la sénatrice Francine Muyumba exige à la Centrale électorale de respecter le délai constitutionnel, quoi qu'il en coûte. Une manière de dire à Denis Kadima d'assumer son opiniâtreté, alors que, jadis, plusieurs parties prenantes appelaient à la requalification du processus électoral, pour des élections inclusives et démocratiques. Visiblement aujourd'hui, le report semble inévitable. Niet pour Francine Muyumba, qui dit que son parti le PPRD et la plateforme FCC "n'accepterons même pas une poussière de seconde de plus."
Via son compte X, Francine Muyumba, cadre du PPRD/FCC, a brisé le silence, ce vendredi 8 décembre, pour exiger la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Cela, en dépit du déficit logistique exprimé par la CENI -Commission Électorale Nationale Indépendante-.
À l'en croire, la CENI doit savoir assumer les conséquences d'un processus électoral chaotique. Et d'ajouter : "Nous n'accepterons même pas une poussière de seconde de plus. Monsieur Kadima doit avoir le courage de dire la vérité à la Nation".
Hormis cette sénatrice du PPRD, Marie-Ange Mushobekwa, une autre fervente fidèle du FCC, a aussi, quelques heures plutôt, tiré à boulets rouges sur la CENI. Mushobekwa est allée jusqu'à demander à Dénis Kadima de jeter l'éponge. Car, à l'en croire, il a englouti plus d'un milliard de dollars américains, sans pouvoir livrer les machines à voter dans tous les bureaux de vote.
Tous ces propos des membres du FCC font suite à la correspondance de la Centrale électorale adressée au Gouvernement, dans laquelle elle dit avoir urgemment besoin de 4 Antonov 26 et de 10 hélicoptères, afin d'être capable de déployer des cargaisons dans les délais.