Par Gloire Balolage
Le prix du café arabica, l’un des principaux produits agricoles d’exportation de la RDC -République démocratique du Congo-, poursuit sa tendance baissière sur les marchés internationaux. Selon les données officielles publiées ce mardi par le ministère du Commerce extérieur, le kilogramme s’échange désormais à 5,58 USD, contre 5,91 USD la semaine précédente, soit une baisse de 5,58 %.
Cette nouvelle chute des cours intervient dans un contexte déjà marqué par plusieurs semaines consécutives de baisse. Depuis le mois de mai, le café arabica congolais a vu son prix s’effriter progressivement. Entre le 12 mai et le 7 juillet 2025, les mercuriales du ministère recensent des baisses hebdomadaires allant de 2,86 % à 7,37 %, traduisant une pression continue sur ce marché stratégique pour l’agriculture congolaise.
Selon les statistiques du ministère, les baisses récentes se sont réparties comme suit :
Du 12 au 17 mai : 7,47 USD contre 7,69 USD (–2,86 %);
Du 2 au 7 juin : 6,54 USD contre 6,86 USD (–4,59 %);
Du 9 au 14 juin : 6,38 USD contre 6,75 USD (–4,66 %);
Du 23 au 28 juin : 5,91 USD contre 6,38 USD (–5,48 %);
Du 30 juin au 5 juillet : 5,58 USD contre 5,91 USD (–5,58 %).
Ces chiffres montrent une érosion constante du prix de l’arabica, un phénomène qui impacte directement les revenus des producteurs congolais, particulièrement dans la région du lac Kivu, où se concentre la majorité de la production.
La RDC compte environ 11.000 producteurs de café, principalement dans les provinces de l’Est. Le pays produit les deux principales variétés du marché mondial : arabica et robusta. Selon les estimations, entre 45 et 50 millions de sacs de 60 kg sont produits chaque année.
Outre l’arabica, le café robusta est également en baisse cette semaine, tandis que six autres produits agricoles et forestiers, notamment le caoutchouc, la papaïne, les écorces de quinquina, la poudre de totaquina, le sel de quinine et le rauwolfia affichent une stabilité des prix
Seul le cacao connaît une progression de prix sur les marchés internationaux, indique la même source. Cette hausse isolée contraste avec la tendance générale à la stagnation ou à la baisse des prix agricoles et forestiers.
Ces mouvements de prix sont fortement influencés par l’évolution de l’offre et de la demande internationales, mais aussi par des facteurs liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale. Un coup dur pour un pays comme la RDC, dont l’économie reste très dépendante des exportations de matières premières agricoles.