
Par la Rédaction
Dans un communiqué daté du mardi 06 février 2024, madame le directeur général de la RTNC -Radio Télévision nationale congolaise-, Sylvie Elenge Nyembo, dit avoir appris l'agression physique dont a été victime madame le directeur provincial de la station de Mbandaka, Mimie Etaka, le lundi dernier, de la part de la garde rapprochée du gouverneur de l'Équateur, Bobo Boloko Bolumbu.
À en croire la victime, dans une vidéo la montrant assise à même le sol et parvenue à la Rédaction de Opinion-info.cd, les faits se sont déroulés en présence du gouverneur Bobo Boloko Bolumbu, qui a même donné l'ordre.
"Alors que je me levais, à l'entrée du gouverneur dans mon bureau, pour lui rendre les honneurs dignes de son rang, immédiatement, il a donné l'ordre à sa garde rapprochée de m'arrêter. Avec brutalité, sa garde rapprochée m'a frappée avec au pied avec une arme. J'ai mal partout. Tout a été saccagé. Lui-même le gouverneur était là quand on me déchirait les habits. Même mon mari a été brutalisé et ses habits déchirés, le laissant à moitié nu", a déclaré madame le directeur provincial de la RTNC/Équateur, Mimie Etaka.
La vidéo montre la brutalité de la garde rapprochée du gouverneur Bobo Boloko Bolumbu, au point que les dossiers et les meubles du bureau ont été saccagés, les portes, elles, cassées.
"En attendant qu'une enquête renseigne sur les motivations réelles dudit gouverneur, la direction générale de la RTNC condamne fermement cet acte ignoble allant jusqu'à porter atteinte à la dignité de son directeur provincial, et à détruire ses équipements.", lit-on dans ce communiqué qui révèle, par ailleurs, que la RTNC se réserve le droit d'user de toutes les voies légales, pour demander réparation des préjudices subis.
Pendant que la RTNC dit attendre les conclusions d'une enquête, pour connaître les motivations réelles de Bobo Boloko Bolumbu, des observateurs avertis soutiennent que Mimie Etaka est agressée par le gouverneur de l'Équateur, pour avoir diffusé la déclaration de quelques membres du gouvernement provincial. Déclaration dans laquelle ces derniers avaient annoncé leur démission, à la suite de la réhabilitation du chef de l'exécutif provincial par le VPM de l'Intérieur, tout en témoignant leur soutien au Vice-gouverneur, qui assurait l'intérim pendant la suspension de son titulaire, Bobo Boloko Bolumbu, compté parmi les gouverneurs de province accusés par la Centrale électorale d'avoir notamment vandalisé les dispositifs électroniques de vote lors des élections du 20 décembre dernier.