Goma : Le maire interdit la manifestation pacifique des mouvements citoyens de ce mercredi 17 avril pour dénoncer l'insécurité croissante

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Le maire de la ville de Goma Faustin Kapend [photo d'illustration] Ph Guershom Muhammed .
Le maire de la ville de Goma Faustin Kapend [photo d'illustration] Ph Guershom Muhammed .

Par Gloire Balolage 

Le maire de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal, Faustin Kapend Kamand, a interdit la manifestation pacifique prévue par le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu. 

Cette manifestation, qui devait se tenir ce mercredi 17 avril 2024, visait à protester contre l'insécurité croissante qui sévit dans la ville de Goma, marquée par une série d'assassinats ciblés, de braquages et de cambriolages.

Dans un communiqué officiel, le maire a justifié cette interdiction en mettant en avant le rôle essentiel de la sécurité pour le bien-être commun. Il a souligné l'engagement continu des autorités locales dans la sécurisation de la ville et la libération des zones occupées, affirmant que toute manifestation en ce moment précis ne serait que l'œuvre d'éléments perturbateurs cherchant à semer le chaos.

L'autorité urbaine a rappelé qu'aucune manifestation de ce type n'était autorisée selon l'article 4 de l'ordonnance N'21/016 du 03 mai 2021, concernant les mesures de l'État de siège. Il a également émis une mise en garde sévère contre tout acte de barricade des routes, appelant les Forces de l'ordre à veiller au strict respect de cette mesure d'interdiction.

Les organisateurs de cette manifestation pacifique avaient prévu un itinéraire s'étendant du rond-point Mutinga jusqu'au gouvernorat, avec pour objectif de remettre un cahier des charges à l'autorité provinciale. Ce document contient plusieurs revendications, dont le départ sans condition du Maire de Goma, la justice et la réparation pour les victimes de l'insécurité, la démilitarisation de la ville et la création d'une task force participative pour assurer la collaboration civile et militaire.

Malgré l'interdiction, les militants pro-démocratie demeurent déterminés à faire entendre leur voix et à défendre les intérêts de la population face à l'insécurité persistante qui plane sur la ville de Goma.

Mardi 16 avril 2024 - 12:35