Droits humains en RDC : 547 violations documentées en avril 2025, les zones en conflit restent les plus touchées [Rapport BCNUDH]

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Des actes commis par le M23-AFC-RDF violent le droit international humanitaire et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre [photo d’illustration]
Des actes commis par le M23-AFC-RDF violent le droit international humanitaire et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre [photo d’illustration]

Par Prehoub Urprus

Le BCNUDH -Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme- a enregistré 547 violations et atteintes aux droits humains à travers la RDC -République démocratique du Congo-, au cours du mois d’avril 2025. Ces chiffres, publiés dans la note mensuelle du BCNUDH, traduisent une légère baisse par rapport au mois précédent (551 cas), mais confirment la persistance des abus, notamment dans les zones en proie aux conflits armés.

Selon le rapport, 84 % des violations documentées ont été commises dans les provinces affectées par l’insécurité, principalement le Nord-Kivu (309 cas), le Sud-Kivu (87) et l’Ituri (59). Ces trois entités totalisent à elles seules près de 83 % des cas répertoriés dans les zones de conflit.

Comme au mois de mars, les groupes armés demeurent les principaux auteurs, étant responsables de 71 % des violations, soit environ 388 cas. Les rebelles du M23-RDF sont cités comme les plus impliqués (195 cas), suivis des Wazalendo (56), de la CODECO (30) et de diverses factions Mai-Mai (30).

Du côté des agents de l’État, 29 % des violations leur sont attribuées. Ce chiffre regroupe des exactions commises principalement par des militaires des FARDC (65 cas) et des agents de la Police nationale congolaise (60 cas).

Le BCNUDH réaffirme, dans son communiqué, que ses constats sont régulièrement partagés avec les autorités compétentes, afin de favoriser des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés et de prévenir la répétition de telles violations. Le Bureau insiste également sur l’importance de la reddition des comptes comme condition essentielle pour restaurer la confiance dans l’État de droit et promouvoir une paix durable.

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Jeudi 12 juin 2025 - 10:47