
Par Prehoub Urprus
Le BCNUDH -Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme- a, dans une déclaration parvenue à opinion-info.cd ce vendredi 18 juillet 2025, exprimé sa profonde préoccupation après l’exécution sommaire d’un homme par un individu identifié comme membre affilié à la coalition AFC-M23, dans la localité de Nyabiondo, en territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Les faits se sont déroulés le 1er juillet dernier en public, devant plusieurs civils, y compris des enfants. Le BCNUDH affirme avoir obtenu des preuves tangibles, notamment une vidéo de la scène et des témoignages jugés fiables. Il qualifie cet acte de violation grave du droit international humanitaire, soulignant que de telles exécutions extrajudiciaires sont inacceptables, surtout dans un contexte marqué par des engagements de paix en cours dans la région.
Dans sa déclaration, l’agence onusienne appelle la coalition AFC, dont le M23 est une composante active, à prendre ses responsabilités. Elle demande expressément des mesures concrètes, pour prévenir de nouvelles violations des droits humains et sanctionner les auteurs de tels actes.
"Depuis 2021, nous avons documenté plus de 1600 exécutions sommaires attribuées au M23", alerte le BCNUDH.
Ces chiffres, jugés alarmants, renforcent la nécessité de mécanismes plus efficaces pour la protection des civils, notamment dans les zones actuellement sous contrôle des forces de la coalition AFC/M23.
Alors que les efforts diplomatiques pour une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC se multiplient, cette nouvelle exécution publique remet en lumière la vulnérabilité des populations civiles et l'urgence de faire respecter le droit humanitaire international.