Nord-Kivu : près de 5000 civils fuient les combats intensifiés entre Wazalendo et M23-AFC à Masisi

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Un groupe des personnes fuient les combats dans le territoire de Masisi
Un groupe des personnes fuient les combats dans le territoire de Masisi

Par la Rédaction 

La situation sécuritaire reste critique dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, où les affrontements entre les groupes d’autodéfense Wazalendo et les rebelles du M23-AFC ont repris avec violence depuis mardi. Ce mercredi 23 juillet 2025, les combats se sont intensifiés dans plusieurs villages des groupements Nyamaboko 1 et Buabo, provoquant un déplacement massif de populations civiles.

À Luke et Katobotobo, dans les localités de Katahandwa et Shakingi, les combats se sont poursuivis sans relâche. Des organisations locales des droits de l’homme rapportent que, pas moins de 973 ménages, soit environ 4865 personnes, ont fui leurs habitations dans les villages de Luke, Kahazi, Mulema, Lungubu, Muyanike, Katobotobo, Birangiriro, Murambi, Mataba et Ndirembi. Ces familles tentent de se mettre à l’abri dans des zones jugées relativement sécurisées, telles que Muhemba, Kishondja, Kazinga, Ngululu, Kashovu, Nyambisi, Bukumbirire et Kibabi.

Pendant ce temps, à Masisi-centre, un nouvel affrontement a éclaté tôt le matin à Muhondo, dans la localité de Mwendabandu (groupement Biiri), toujours entre Wazalendo et M23-AFC. Des balles perdues en provenance de la zone des combats a grièvement blessé deux déplacés, dont un homme de 43 ans et une fillette de 16 ans, vivant au centre collectif de la prison de Masisi. Les victimes ont été transférées à l’hôpital général de Masisi, pour des soins médicaux.

Ces violences ont paralysé une partie de la vie locale. Les activités scolaires ont été suspendues momentanément, tandis que les habitants du quartier Camp Saio, ainsi que ceux des avenues Changamuka, Bukavu et Katovu dans le quartier Birere, vivent dans la peur d’une nouvelle escalade.

Ces affrontements se déroulent malgré la signature récente, à Doha, d’une Déclaration de Principes entre le Gouvernement congolais et le M23-AFC. Ce document, paraphé sous médiation qatarie, engage les deux parties à respecter un cessez-le-feu immédiat et à favoriser le retour progressif de la paix dans les zones affectées par le conflit.

Cependant, sur le terrain, cette trêve reste théorique. Les violences se poursuivent, les déplacés s’accumulent et les civils paient le prix fort de ce non-respect des engagements pris à l’international.

Mercredi 23 juillet 2025 - 18:37