![Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, et l'équipe du Cadastre minier (CAMI) [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-08/IMG-20250804-WA0275%281%29.jpg?itok=liZfeHsF)
Par Gloire Balolage
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a réceptionné, ce lundi, un rapport majeur du CAMI -Cadastre minier-, marquant une étape déterminante dans la gestion du domaine minier national. Ce document, fruit d’un travail d’assainissement en profondeur, permet à l’État congolais de reprendre 594 titres miniers et de carrières, représentant plus de 31 648 kilomètres carrés, soit une superficie supérieure à celle du Royaume de Belgique.
Présenté comme une opération de nettoyage, de mise à jour et de sécurisation du fichier cadastral, ce rapport s’inscrit dans les orientations du Gouvernement et les exigences de bonne gouvernance. «Ce rapport permet la reprise de 594 titres miniers et de carrières par l’État congolais, représentant un total de 37 253 carrés miniers, soit une superficie de 31 648 kilomètres carrés», a déclaré le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, lors de la cérémonie de réception du document.
En plus des titres récupérés, le rapport a également permis la régularisation administrative de 210 droits miniers en situation prolongée de force majeure, couvrant 18 709 carrés miniers. Une avancée notable dans la structuration du domaine minier national, souvent sujet à des blocages administratifs et juridiques.
Le document a été remis au ministre par une délégation du CAMI, conduite par son Directeur général, Popaul Mabolia Yenga, qui représentait l’ensemble des équipes ayant œuvré à cette mission de grande ampleur.
Pour le ministre, cette opération revêt un caractère hautement stratégique. Elle réaffirme la souveraineté de la RDC sur son sous-sol, à l’heure où la demande mondiale en minerais critiques explose. «Cette opération réaffirme la souveraineté de l’État congolais sur son sous-sol, dans un contexte international marqué par la ruée vers les minerais critiques, véritables leviers géoéconomiques et géostratégiques du XXIe siècle», a-t-il insisté.
Kizito Pakabomba a également tenu à souligner le changement de paradigme que cette démarche incarne : «Le temps de la complaisance, du gel spéculatif et de l’appropriation inactive du patrimoine congolais est désormais révolu», a-t-il déclaré, affirmant que cette reconquête foncière renforce la position de la RDC dans les négociations internationales.
Le ministre a affirmé que ce travail s’inscrit dans la vision du Président de la République, Félix Tshisekedi, et constitue une avancée majeure dans la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement, dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Il a également salué le leadership du CAMI dans la conduite de cette mission et appelé à une mobilisation élargie de toutes les institutions du secteur minier, afin de garantir la continuité et la pérennité de cette dynamique fondée sur la transparence, la gouvernance et la souveraineté nationale.