![Stade des Martyrs vu de haut [Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2022-01/IMG-20220105-WA0015.jpg?itok=A-lQH7bp)
Par Gabin K.
A 7 mois et 14 jours du démarrage des IXèmes Jeux de la Francophonie, rien ne semble présager la réussite de l'organisation de cet événement haut de gamme pour les pays locuteurs de français. Des faits rapportés à opinion-info.cd poussent à croire à cela, tant le nouveau comité d'organisation, mis en place en octobre dernier, évolue sans plan opérationnel alors que sa mission première est de faire entrer les préparatifs dans la phase des opérations. Concrètement, il incombe à ce comité, chapeauté par Isidore Kwandja, de passer les commandes, finaliser les constructions et réhabilitations des sites, faire les premières simulations des jeux, etc.
Cependant, "aucune réunion opérationnelle avec les commissions n'a été tenue depuis octobre malgré la visite du Comité international en début novembre", a-t-on appris des fins limiers qui redoutent "la dérive avec Isidore Kwandja après le flop de Didier Tshiyoyo", si le Chef de l'Etat n'agit pas en temps utile. "Le comité ne fait avancer aucune ligne. Rien n'est fait, pas une brique, pas un ordinateur, aucune commande", ont-ils ajouté.
En lieu et place d'œuvrer en vue de relever le défi et d'éviter l'opprobre sur la RDC, le comité Kwandja, selon nos sources, excelle dans le licenciement abusif des agents de l'équipe organisatrice. Son modus operandi: des congés techniques collés aux agents qui, en réalité, sont licenciés. "Isidore Kwandja a déjà mis à la porte 3/4 du personnel", ont révélé les mêmes sources qui peinent à comprendre un tel comportement alors que "l'essentiel du travail est encore à la portée de ces agents licenciés parce que le Comité national des Jeux n'a aucune base de données, aucun serveur et les ordinateurs sont privés".
Elles ont, par conséquent, dénoncé ces "congés techniques en masse (qui) sont en cours pour remplacer les membres des commissions qui ont élaboré tout l'arsenal de travail que le Comité international des Jeux a validé avec mention très bonne". Et d'enchainer: "Les salaires ne sont jamais réguliers depuis 2019. Le nouveau directeur des jeux ne fait que se baser sur la liste de présence pour faire des ponctions sur les salaires des absents et des retardataires". Cette situation créé une mésentente entre les membres de la direction sur la gestion du Comité national des Jeux.
Le pire dans la gestion d'Isidore Kwandja, ont estimé nos sources, est son refus de régulariser la situation des arriérés de salaire. Le nouveau directeur des jeux explique sa position en avançant que "ce n'est pas de sa gestion" alors que des sources concordantes nous confirment que le gouvernement a déjà mis à sa disposition un budget conséquent pour le fonctionnement et les opérations". Cette gestion opaque des fonds, commencés depuis l'ère Tshiyoyo, poussent d'aucuns à considérer le Comité national des Jeux comme "le lieu où coule le lait et le miel. Tous ceux qui viennent dans sa gestion ne font que se servir".