
Par Gratis Makabi
Le Gouvernement de la République d'Angola, au nom de João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d'Angola et Facilitateur de la Normalisation des Relations Politico-Diplomatiques, de la Coopération et des Tensions entre la RDC et le Rwanda, déplore vigoureusement la prise de contrôle du territoire de Masisi, Province du Nord-Kivu, par les rebelles du M23 survenue le 04 janvier 2025.
D'après un communiqué du Gouvernement angolais, cette action irresponsable compromet gravement les efforts de pacification du conflit qui prévaut dans la région de l'Est, et constitue une violation flagrante et inacceptable du cessez-le-feu en vigueur depuis le 04 août 2024.
"Dans ce contexte, le Gouvernement de la République d'Angola exprime sa profonde préoccupation face à l'escalade du conflit et à la conquête illégale de territoires en République Démocratique du Congo, constituant également une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC, comme le stipule par l'Acte constitutionnel de l'Union africaine et par la Charte des Nations Unies", a-t-on lu.
Pour rappel, des affrontements se sont poursuivis, samedi 4 janvier dernier, dans le territoire de Masisi, entre les FARDC -Forces Armées Congolaises- et les terroristes du M23/RDF/AFC. Selon des sources de la société civile locale, une dizaine de civils auraient été tués, tandis que plusieurs autres blessés, conséquence directe de la violence persistante et des échanges de tirs, qui retentissent depuis la colline de Kahongole, dominant la région de Lushebere et Masisi centre.
Vendredi dernier, les rebelles du M23 ont réussi à prendre le contrôle de Katale, localité située à seulement une dizaine de kilomètres de Masisi centre. À partir de là, ils ont établi une barrière à Kitsule, intensifiant ainsi leurs efforts d'occupation dans la région. Cette avancée militaire a suscité l’alarme chez les responsables politiques et militaires, qui appellent à une réponse immédiate et appropriée de l'État congolais, afin de renforcer la présence des FARDC face à l’avancée des forces rebelles.