Crise sécuritaire dans l'est de la RDC : Félix Tshisekedi reçoit l'émissaire de Faure Gnassingbé pour la médiation

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Le président Félix Tshisekedi, et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey en poignée de main à la cité de l'union africaine [photo d'illustration]
Le président Félix Tshisekedi, et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey en poignée de main à la cité de l'union africaine [photo d'illustration]

 Par Gloire Balolage 

Le président de la RDC -République démocratique du Congo-, Félix Tshisekedi, a reçu mercredi à la Cité de l’Union africaine, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Ce dernier était porteur d’un message de son président, Faure Gnassingbé, désigné médiateur par l’Union africaine dans le cadre de la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC.

« Je suis venu à Kinshasa au nom du Président Faure Gnassingbé pour rendre compte des démarches qu’il a déjà entreprises dans le cadre de sa mission de médiation pour que la paix revienne dans l’Est de la RDC », a déclaré Robert Dussey à l’issue de l’audience présidentielle.

Cette rencontre intervient dans un contexte de pressions diplomatiques croissantes, notamment de la part des États-Unis, qui encouragent un accord de paix historique entre Kinshasa et Kigali. Washington soutient une initiative multilatérale incluant le Togo, le Qatar, la France et les États-Unis eux-mêmes, réunis au sein d’un comité de suivi chargé de superviser les négociations.

Dans la foulée, le chef de la diplomatie togolaise s’est rendu vendredi dernier à Doha, au Qatar, pour prendre part aux discussions en cours. Celles-ci ne se limitent pas à la dimension sécuritaire : elles intègrent également un important volet économique.

Deux accords bilatéraux portant sur les minerais stratégiques congolais devraient être signés avec les États-Unis, en cas de progrès sur le plan sécuritaire. Ces accords pourraient entraîner l’arrivée d’investissements occidentaux à hauteur de plusieurs milliards de dollars, dans un pays aux immenses richesses minières mais en proie à l’instabilité.

Les exigences américaines sont claires : la signature de l’accord dépendra notamment du retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et de la fin du soutien présumé de Kigali au groupe armé M23, actif dans le Nord-Kivu.

Le rôle de médiateur de Faure Gnassingbé, reconnu pour sa discrétion et ses efforts de conciliation, apparaît de plus en plus central dans cette dynamique régionale et internationale. L’implication de Lomé dans le dossier congolais pourrait marquer une nouvelle étape vers une sortie de crise durable, attendue depuis plus d’une décennie.

Jeudi 8 mai 2025 - 08:35