![La ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie Thérèse Kayikwamba [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250609-WA0046.jpg?itok=VZggHp77)
Par la Rédaction
La RDC -République démocratique du Congo- a lancé un nouvel appel à la vigilance face aux comportements qu’elle juge contraires à la stabilité régionale et au respect des principes fondamentaux du multilatéralisme. Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Kinshasa dénonce des actes d’agression, qui, selon elle, menacent la paix dans la région des Grands Lacs.
Le communiqué revient sur la crise persistante dans l'Est de la RDC et sur le différend opposant le pays au Rwanda. Il rappelle notamment que la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies exige le retrait immédiat des troupes rwandaises présentes sur le sol congolais.
«La crise à l’Est du territoire congolais est alimentée, entre autres, par des actes d’agression dénoncés à plusieurs reprises par la Communauté internationale», souligne le document.
Kinshasa invoque également l’article 34 du traité révisé de la CEEAC -Communauté économique des États de l’Afrique centrale-, qui interdit explicitement tout recours à la force entre États membres.
«On ne saurait invoquer certains droits tout en bafouant les obligations fondamentales du même traité et les droits d’un autre État membre», avertit la ministre Thérèse Kayikwamba, appelant à une application intégrale des instruments juridiques sous peine de leur perdre toute légitimité.
La RDC réaffirme, par ailleurs, son engagement dans les initiatives de paix régionales et internationales, notamment sous l’égide de l’Union africaine, du Qatar et des États-Unis. Toutefois, elle exprime son inquiétude face à ce qu’elle décrit comme une tendance inquiétante à se désengager des traités, dès lors que des exigences de redevabilité sont soulevées.
«Cette posture, tolérée trop longtemps, a mené à des accords sans redevabilité, donc sans durabilité», a souligné la ministre, ajoutant que participer à un processus de paix ne doit en aucun cas signifier l’effacement du passé ni l’octroi d’une immunité pour des crimes graves.
La RDC appelle les institutions régionales et internationales à prendre des mesures concrètes en faveur de la légalité, de la responsabilité et du respect de l’intégrité territoriale des États.