
Par Serge Mavungu
Une année après l'investiture de son Gouvernement le 12 juin 2024, la Première ministre Judith Suminwa a réussi un tour de force diplomatique, celui de replacer la RDC -République démocratique du Congo- au cœur des préoccupations internationales, imposer une diplomatie de souveraineté et initier des réformes profondes du ministère des Affaires étrangères.
Une diplomatie de combat pour la paix et la justice
Dès son investiture, Judith Suminwa a fixé un cap clair : faire entendre la voix du peuple congolais dans les arènes internationales et faire reconnaître l’agression dont le pays est victime, en particulier dans sa partie Est.
Cette vision s’est traduite par une diplomatie plus offensive, plus structurée et alignée avec les intérêts stratégiques de la RDC.
Il importe de préciser que la RDC a récolté plusieurs succès au front diplomatique, grâce à la participation physique de la Première ministre, au sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, au sommet EAC-SADC à Dar-es-Salam, et au Conseil des droits de l’homme à Genève.
Sous sa coordination et l'impulsion du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a conduit un plaidoyer vigoureux sur la scène internationale. Cette offensive a abouti à un tournant diplomatique majeur : l’adoption de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît explicitement les violations des droits humains et du droit international commises en RDC, avec des allusions claires à l'implication du Rwanda.
"Le conflit en RDC n’est pas un simple problème africain : c’est une crise majeure du droit international", a martelé la ministre, soutenue par la cheffe du Gouvernement.
Une victoire diplomatique saluée comme un réalignement historique des positions internationales, et un pas décisif vers la fin de l’impunité dans la région des Grands Lacs.
Moderniser la diplomatie, servir les citoyens
Sous l’impulsion de Judith Suminwa, la diplomatie congolaise ne s’est pas contentée d’occuper les tribunes internationales. Elle s’est également transformée de l’intérieur.
Une task force interinstitutionnelle, réunissant les ministères des Affaires étrangères, des Finances et du Budget, a été créée pour fluidifier les opérations diplomatiques, assurer le paiement régulier des diplomates à l’étranger, et mieux coordonner les actions de paix et de coopération.
Le Ministère des Affaires étrangères a également lancé un vaste chantier de modernisation:
- Réduction du coût du passeport de 99 à 75 USD;
- Suppression des paiements informels;
- Paiement désormais exclusivement en ligne ou dans les banques, pour plus de transparence;
- Lancement du visa électronique (e-visa), afin de sécuriser et accélérer les démarches pour les visiteurs étrangers.
Ces réformes ont été saluées à l’intérieur comme à l’extérieur du pays; car, elles marquent une rupture avec les pratiques opaques du passé.
Une diplomatie au service de la diaspora
Autre priorité chère à Judith Suminwa : rapprocher la diplomatie des Congolais de l’étranger. Sous son leadership, le Gouvernement a instauré une carte consulaire biométrique uniformisée, facilitant l’accès aux services consulaires dans les pays d’accueil.
Ce geste politique fort a été interprété comme une reconnaissance du rôle stratégique de la diaspora, souvent oubliée, mais dont les contributions économiques, sociales et politiques restent cruciales pour le développement du pays.
Une année de reconquête diplomatique
L’année 2024–2025 aura été celle de la reconquête du respect et de la crédibilité diplomatique de la RDC. L'élection de la République de la RDC comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mandat 2026-2027, marque également une nouvelle étape dans l’engagement de la RDC en faveur de la paix, de la sécurité et du multilatéralisme. Un travail remarquable du Gouvernement Suminwa.
Ce succès, incontestablement, porte la marque de Judith Suminwa : une femme de dossiers, d’engagement et de résultats.
En donnant à la diplomatie congolaise une nouvelle doctrine fondée sur la dignité, l’efficacité et la transparence, elle aura non seulement réhabilité l’image du pays à l’extérieur, mais aussi rapproché les institutions diplomatiques de ses citoyens.
À l’aube de la deuxième année de son mandat, Judith Suminwa se présente plus que jamais comme la cheffe d’un Gouvernement de rupture, de cohérence et d’autorité, capable de tenir tête aux puissances régionales et de faire rayonner la voix congolaise dans le concert des nations.