
Par G.T
La société Minière de Bakwanga (MIBA) sort finalement de son silence, et ce, après les accusations faites par le mouvement citoyen Lucha sur le protocole d'accord signé avec la société Russe d'exploitation de diamants (Alrosa ). La Miba rassure qu'elle n'a aucun antécédent avec les problèmes de pollution et respecte le code minier.
" Tout ce que nous ferons c'est de rester très vigilant parce que nous devons respecter le code minier qui existe. La Miba respecte tout ce qui est assainissement de l’environnement. Elle n'exploite pas avec les produits toxiques comme ça se fait pour l'exploitation du cuivre. Jusqu'à aujourd'hui vous n'avez jamais entendu la pollution des eaux", explique Paulin Lukusa, DG de la Miba.
Quant aux accusations relatives à une prétendue mauvaise gestion, Paulin Lukusa souligne qu'il n'a pas été visé par le rapport de l''IGF en 2020 et rassure que les agents sont payés.
Pour sa part, la Lucha dit craindre que ce protocole d’accord ne puisse occulter l’indemnisation des victimes et la réparation des préjudices causés par la société Catoca avec la pollution des eaux dans les rivières Kasaï et Tshikapa.
"Le gouvernement congolais doit, en plus de pousser Catoca à s’acquitter, obtenir les garanties réelles de Alrosa en matière de respect des normes environnementales dans l’accord avec la Miba », a écrit ce mouvement citoyen dans un communiqué du 10 septembre.
Par ailleurs, le Mouvement pro démocratie La Lutte pour le Changement (Lucha) exprime son inquiétude sur le fait que, Alrosa, qui est au même titre que le gouvernement Angolais, détient 41% d’actions au sein de la société Catoca qui exploite le diamant en Angola et qui a déversé récemment des substances toxiques dans la rivière Kasaï occasionnant une pollution aux retombées environnementales économiques, sanitaires et sociales d’envergure et aussi les pertes en vies humaines et animales.
Pour rappel, les deux sociétés, Miba et Alrosa, vont travailler dans les domaines d’exploration, l’extraction et le traitement de diamants dans les meilleures pratiques mondiaux en matière de conduite responsable des affaires, de développement durable et de transparence. Les échanges technologiques et des connaissances pour assurer le développement durable de l’industrie minière du diamant sont aussi envisagés.