
Par Serge Mavungu
Un climat mal sein règne entre la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) et l'Agence de Prévention de la Lutte contre la Corruption (APLC). Pour cause : la mise à l'écart de la société Solutech par le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka. Et pourtant, c'est cette société qui était choisie pour accompagner la DGRK dans la maximisation des recettes de Kinshasa.
Cette mise à l'écart suscite, depuis lors, diverses interprétations. C'est dans ce cadre que le Directeur général de la DGRK, Félicien Kuluta, a échangé avec la presse, lundi 27 septembre, afin d'éclairer la lanterne de l'opinion qui tient à savoir ce qui se passe réellement.
Le DG de la DGRK a, dans ses explications, évoqué deux motifs à la base de la décision de l'autorité urbaine à sursoir ce partenariat entre la DGRK et la société précitée.
En premier lieu, il s'agit des utilisateurs de la plateforme de Solutech qui ont estimé que ce logiciel n'avait pas atteint la maturité pour booster les recettes de la ville, parce qu'ils rencontrent des difficultés d'usage.
Lors des missions de contrôles, ajoute le DG de cette régie financière, la DRGK a découvert des notes de perception générées par Solutech avec des comptes bancaires parallèles qui ne sont pas de comptes receveurs de la ville de Kinshasa.
Cette pratique, à en croire le DG Kuluta de la la DGRK, encourage le coulage des recettes.
Face à ces deux de figure qui ne profitent pas visiblement à la santé financière de la ville de Kinshasa, le Gouverneur Gentiny Ngobila a décidé que la DGRK continue à travailler avec son logiciel i-mpako pour mobiliser les recettes.
Cette position prise par Gentiny Ngobila Mbaka, selon les affirmations du DG Kuluta, a cédé la place à des interpellations de l'APLC dirigées à son encontre et au ministre provincial des Finances.
Selon le DG Kuluta, il s'agit là d'une sorte d'acharnement sur la DGRK.
Le DG de la DGRK a indiqué que: "Nous avons eu beaucoup de séances de travail d'abord avec Solutech pour voir comment améliorer leur logiciel en vue d'une relance, mais rien n'a avancé. On n'a pas eu des recettes. D'ailleurs Solutech a reconnu certaines failles de sa plateforme".
Il a, par ailleurs, ajouté que son équipe et celle de Solutech ont travaillé plusieurs fois avec la délégation de l'APLC ici à la DGRK pour leur faire part des limites du service de cette entreprise qui n'aident pas la ville à avoir ses moyens financiers.
"D'ailleurs, nous sommes partis jusqu'à la banque où les assujettis payent leurs taxes. Et là, nous avons constaté avec eux qu'il se pose même un problème d'intégration entre Solutech et la banque. Ce qui rend difficile la traçabilité des recettes de Kinshasa", a-t-il signalé.
Une certaine opinion ne voit pas d'un bon œil, l'implication dans cette affaire de l'aAgence de Prévention de Lutte contre la Corruption-APLC qui dépend de la Présidence de la République qui, elle ajoute, ne devait pas s'impliquer dans ce dossier, de peur de se faire passer pour l'avocat de la société Solutech.